« Déclaration de la profession de foi de l’Église grecque orientale en 1723 » : différence entre les versions

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Nous croyons que l’homme déchu par suite de la prévarication, est devenu semblable aux bêtes, c’est-à-dire qu’il fut entouré de ténèbres et privé de la perfection ainsi que de cet état où il était inaccessible aux souffrances. Mais il n’a pas été privé
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de la nature et de la force dont il fut pourvu par l’infinie bonté de Dieu ; parce que, dans le cas contraire, il serait devenu privé de raison et ne serait plus homme. Ayant donc encore la nature avec laquelle il a été créé, il possède ainsi également le libre arbitre et la faculté de diriger sa vie et ses actions, de telle sorte qu’en suivant sa nature, il peut choisir entre faire le bien et commettre le mal et s’en préserver, comme Dieu le dit clairement parlant des païens, qui aiment ceux dont ils sont aimés. Et de même l’apôtre saint Paul écrivant aux Romains, I, 919, et ailleurs, enseigne : « que les païens qui n’ont pas la loi, agissent selon la loi de nature. » D’où il résulte que le bien fait par l’homme ne peut être réputé un péché ; parce que le bien ne peut jamais être mal. Et comme ce bien n’est autre qu’un bien naturel, il ne rend pas encore l’homme spirituellement bon par rapport à l’âme, ne pouvant pas lui faire obtenir le salut sans la foi, comme il ne peut pas servir à la réprobation, parce que le bien, comme tel, ne peut pas devenir une source de mal. Dans l’homme régénéré par œuvre de la grâce, le bien est fortifié par la même grâce, qui le perfectionne et le rend digne de la rédemption. Quelque porté au bien que soit l’homme par nature et avant la régénération ; quelque chose qu’il puisse choisir et pratiquer, toutefois pour renaître, il devrait opérer le bien spirituel ; puisque les œuvres provenant de la foi sont appelées généralement œuvres spirituelles, parce qu’elles sont la cause de la rédemption et de la véritable grâce surnaturelle ; et pour cela il est nécessaire que la grâce prévienne et excite, comme il a été dit plus haut, afin que l’homme, puisque par lui-même il ne peut pas faire d’œuvres dignes de la vie selon Jésus-Christ, puisse vouloir et non vouloir, agir en harmonie avec cette grâce.
 
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