« Page:Rabelais marty-laveaux 02.djvu/205 » : différence entre les versions

Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Alinéa|''l. non moricurus. C. de contrah. & comit. stip.'' Ne sçaiz tu qu’on dict en prouerbe commun, Heureux estre le medicin, qui est appellé sus la declination de la maladie ? La maladie de soy criticquoit, & tendoit à fin encores que le medicin n’y suruint. Mes plaidoieurs semblablement de soy mesmes declinoient on dernier but de playdoirie : car leurs bourses estoient vuides : de soy cessoient poursuyure & solliciter : plus d’aubert n’estoit en fouillouse pour solliciter & poursuyure.|0|0}}
{{Alinéa|l. non moricurus. C. de contrah. & comit. stip. Ne sçaiz tu qu’on dict en prouerbe commun, Heureux estre le medicin, qui est appellé sus la declination de la maladie ? La maladie de soy criticquoit, & tendoit à fin encores que le medicin n’y suruint. Mes plaidoieurs semblablement de soy mesmes declinoient on dernier but de playdoirie : car leurs bourses estoient vuides : de soy cessoient poursuyure & solliciter : plus d’aubert n’estoit en fouillouse pour solliciter & poursuyure.|0|0}}
{{c|''Déficiente pecu, deficit omne, nia.''|m=1em}}
{{c|''Déficiente pecu, deficit omne, nia.''|m=1em}}
{{Alinéa|Manquoit seulement quelqu’vn qui feust comme paranymphe & mediateur, qui premier parlast d’apoinctement, pour soy sauluer l’vne & l’aultre partie de ceste pernicieuse honte, qu’on eust dict, cestuy cy premier s’est rendu : il a premier parlé d’apoinctement : il a esté las le premier : il n’auoit le meilleur droict : il sentoit que le bast le blessoit. Là (Dendin) ie me trouue à propous, comme lard en poys. C’est mon heur. C’est mon guaing. C’est ma bonne fortune. Et te diz (Dendin mon filz iolly) que par ceste methode, ie pourrois paix mettre, ou treues pour le moins, entre le grand Roy & les Venitiens : entre l’empereur & les Suisses, entre les Anglois & les Escossois : entre le Pape & les Ferrarois. Iray ie plus loing ? Ce m’aist Dieu, entre le Turc & le Sophy : entre les Tartres & les Moscouites. Entends bien. Ie les prendrois sus l’instant que les vns & les aultres seroient las de guerroier : qu’ilz auroient vuidé leurs coffres : expuisé les bourses de leurs subiectz : vendu leur dommaine : hypothequé leurs terres : consumé leurs viures & munitions. Là de par Dieu|0|0|début=1}}
{{Alinéa|Manquoit seulement quelqu’vn qui feust comme paranymphe & mediateur, qui premier parlast d’apoinctement, pour soy sauluer l’vne & l’aultre partie de ceste pernicieuse honte, qu’on eust dict, cestuy cy premier s’est rendu : il a premier parlé d’apoinctement : il a esté las le premier : il n’auoit le meilleur droict : il sentoit que le bast le blessoit. Là (Dendin) ie me trouue à propous, comme lard en poys. C’est mon heur. C’est mon guaing. C’est ma bonne fortune. Et te diz (Dendin mon filz iolly) que par ceste methode, ie pourrois paix mettre, ou treues pour le moins, entre le grand Roy & les Venitiens : entre l’empereur & les Suisses, entre les Anglois & les Escossois : entre le Pape & les Ferrarois. Iray ie plus loing ? Ce m’aist Dieu, entre le Turc & le Sophy : entre les Tartres & les Moscouites. Entends bien. Ie les prendrois sus l’instant que les vns & les aultres seroient las de guerroier : qu’ilz auroient vuidé leurs coffres : expuisé les bourses de leurs subiectz : vendu leur dommaine : hypothequé leurs terres : consumé leurs viures & munitions. Là de par Dieu|0|0|début=1}}