« Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/326 » : différence entre les versions
m Phe: split |
|||
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page corrigée | |
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
hideux : il s’est montré de beaucoup le plus pris de vin des convives, quoiqu’il y eût là Hippyllos, Antiphôn, Lykôn, Lysistratos, Théophrastos, Phrynikhos. Il les a tous surpassés en effronterie. Une fois gorgé de bons morceaux, il danse, il saute, il pète, il rit, comme un ânon régalé d’orge ; puis il me rosse gaillardement, en criant : « Enfant ! Enfant ! » Le voyant dans cet état, Lysistratos l’apostrophe : « Tu me fais l’effet, vieillard, d’une canaille enrichie, ou d’un baudet courant à la paille. » Et l’autre s’écrie : « Et toi d’une sauterelle, dont le manteau est usé jusqu’à la corde, ou de Sthénélos, dépouillé de sa garde-robe. » Chacun d’applaudir, à l’exception de |
|||
hideux : |
|||
Théophrastos tout seul, qui se mord les lèvres, en homme bien appris. Le vieillard, s’adressant à Théophrastos : « Dis-moi donc pourquoi tu fais le fier et le suffisant, toi qui ne cesses jamais d’être le bouffon et le parasite des riches ? » Ainsi les drape-t-il, chacun à son tour, de ses railleries grossières, débitant les propos les plus ineptes et les plus impertinents. Quand il est bien ivre, il rentre à la maison, et bat tous ceux qui lui tombent sous la main. Mais le voici qui s’avance en titubant. Moi, je me sauve pour ne pas recevoir de coups. |
|||
il s’est montré de beaucoup le plus pris de vin des convives, |
|||
quoiqu’il y eût là Hippyllos, Antiphôn, Lykôn, Lysistratos, |
|||
Théophrastos, Phrynikhos. Il les a tous surpassés en effronterie. |
|||
Une fois gorgé de bons morceaux, il danse, il saute, il pète, il |
|||
rit, comme un ânon régalé d’orge ; puis il me rosse gaillardement, |
|||
en criant : « Enfant ! Enfant ! » Le voyant dans cet état, Lysistratos |
|||
l’apostrophe : « Tu me fais l’effet, vieillard, d’une canaille enrichie, |
|||
ou d’un baudet courant à la paille. » Et l’autre s’écrie : « Et toi d’une |
|||
sauterelle, dont le manteau est usé jusqu’à la corde, ou de Sthénélos, |
|||
dépouillé de sa garde-robe. » Chacun d’applaudir, à l’exception de |
|||
Théophrastos tout seul, qui se mord les lèvres, en homme bien appris. |
|||
Le vieillard, s’adressant à Théophrastos : « Dis-moi donc pourquoi |
|||
tu fais le fier et le suffisant, toi qui ne cesses jamais d’être le |
|||
bouffon et le parasite des riches ? » Ainsi les drape-t-il, chacun à |
|||
son tour, de ses railleries grossières, débitant les propos les plus |
|||
ineptes et les plus impertinents. Quand il est bien ivre, il rentre |
|||
à la maison, et bat tous ceux qui lui tombent sous la main. Mais le |
|||
voici qui s’avance en titubant. Moi, je me sauve pour ne pas recevoir |
|||
de coups. |
|||
{{Séparateur}} |
|||
<center>* * * * *</center> |
|||
{{Personnage| |
{{Personnage|PHILOKLÉÔN.|c}} |
||
Laissez-moi ; retirez-vous. Je vais faire gémir quelqu’un de ceux qui |
Laissez-moi ; retirez-vous. Je vais faire gémir quelqu’un de ceux qui me suivent. Ah ! si vous ne décampez pas, gredins, je vous grille avec une torche. |
||
me suivent. Ah ! si vous ne décampez pas, gredins, je vous grille avec |
|||
une torche. |
|||
{{Personnage| |
{{Personnage|BDÉLYKLÉÔN.|c}} |
||
Demain tu nous paieras cela à nous tous, malgré tes |
Demain tu nous paieras cela à nous tous, malgré tes |