« Page:Œuvres de Blaise Pascal, I.djvu/169 » : différence entre les versions

ThomasBot (discussion | contributions)
m maintenance
 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
En-tête (noinclude) :En-tête (noinclude) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{nr||BLAISE PASCAL|121}}
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
Jacqueline adressait à Benserade des vers qui furent publiés dans ses ''Œuvres'' (''infra'' p.&nbsp; 232 sqq.). En 1647 Pascal convie Dalibray pour voir Descartes chez lui ; en 1648 il écrit à Le Pailleur pour se justifier des attaques du P. Noël. Nous pouvons donc reconstituer le milieu que Pascal fréquentait dès les premières années de son enfance ; nous pouvons aussi, à travers la légèreté du ton, apercevoir la philosophie qui régnait dans ce milieu. La franche liberté du doute, la haine du pédantisme d’École, la « révérence » de la religion, l’éloge de l’ignorance et de la tranquillité de l’esprit<ref>Il est intéressant de noter que Mersenne, en vantant dans la ''Préface'' des ''{{lang|la|Cogituta physico-mathematica}}'' les mérites de Le Pailleur comme géomètre, semble regretter sa tendance à se cacher et à se déprécier : ''{{lang|la|Pallierus, ut ut occultus seque deprimens, non ultimum locum obtinet, quippe qui omnia fere Geometrica elegantissime brevissimeque demonstrat.}}''</ref>, ce sont les traits caractéristiques des ''Essais'' de Montaigne. Il est donc assuré, comme plus d’un indice permettait déjà de le soupçonner, que Pascal n’a pas attendu la rencontre avec Méré et l’émancipation de la période mondaine pour être initié au mouvement de la philosophie nouvelle, en particulier à la lecture de Montaigne.
BLAISE PASCAL i21

Jacqueline adressait à Benserade des vers qui furent publiés
dans ses Œuvres (infra p. 282 sqq.). En 1647 Pascal convie Da-
libray pourvoir Descartes chez lui; en 1648 il écrit à Le
Pailleur pour se justifier des attaques du P. Noël. Nous
pouvons donc reconstituer le milieu que Pascal fréquentait
dès les premières années de son enfance ; nous pouvons aussi,
à travers la légèreté du ton, apercevoir la philosophie qui ré-
gnait dans ce milieu. La franche liberté du doute, la haine
du pédantisme d'Ecole, la « révérence » de la religion, l'éloge
de l'ignorance et de la tranquillité de l'esprit S ce sont les
traits caractéristiques des Essais de Montaigne. Il est donc
assuré, comme plus d'un indice permettait déjà de le soupçon-
ner, que Pascal n'a pas attendu la rencontre avec Méré et
l'émancipation de la période mondaine pour être initié au
mouvement de la philosophie nouvelle, en particulier à la
lecture de Montaigne.

��I. Il est intéressant de noter que Mersenne, en vantant dans la
Préface des Cogituia physico-mathematica les mérites de Le Pailkur
comme géomètre, semble regretter sa tendance à se cacher et à se
déprécier: Pallieras, ut ut occultas seque deprimens, non uliimum locum
obtinet, quippe qui omnia ferc Geometrica eleganlissime brevissimeque
demonstrat.

��
Pied de page (noinclude) :Pied de page (noinclude) :
Ligne 1 : Ligne 1 :


<references/>
<references/>
{{séparateur|6|m=2em}}