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Voilà, Messieurs les résultats de l’enseignement des planteurs, résultats avoués par eux-mêmes ! [1] Après deux cents ans, on

  1. Ce que nous venons de lire se disait avant la rébellion, et c’était alors que l’on exprimait vraiment ce que l’on pensait. Si on ne le pensait pas et que ce ne fût là qu’un moyen d’attaque contre l’abolitionnisme, on comprendrait ce genre de tactique de la part des journaux, mais on ne s’expliquerait pas aussi facilement l’emploi d’un aussi misérable moyen de donner le change à l’opinion publique dans un document de l’importance d’un message annuel au Congrès.
    Depuis 1860, beaucoup de panégyristes de l’institution se plaisent à dire : « Voyez-vous nos nègres ; en pleine guère civile, se sont-ils révoltés ? Cela ne prouve-t-il pas qu’ils étaient contents ? »
    D’abord il leur était assez difficile de songer à une insurrection dans un pays où tout le monde avait des armes excepté eux. Partout il restait des vieillards et des jeunes gens capables de manier le fusil. En second lieu plus du quart des noirs, au Sud, se sont réfugiés dans les lignes fédérales ; et une proportion assez notable sont morts de faim et de misère.
    Les nègres qui se réfugiaient au Nord étaient invariablement les plus intelligents et les plus robustes, conséquemment les seuls capables de songer à un coup de main.
    Et puis qu’est-ce que tout cela prouve en fin de compte ? Rien autre chose que l’infamie d’une race qui avait aussi cruellement traité une autre race si paisible et si inoffensive qu’elle ne songeait pas même à se venger quand elle aurait peut-être pu le croire possible. Au lieu de se ven-