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prenez double repas.
{{bloc centré|<poem style="margin-left:0%;">Ieusnez, prenez double repas.

Defaictez ce qu’estoit refaict.
Defaictez ce qu’estoit refaict.

Refaictez ce qu’estoit defaict.
Refaictez ce qu’estoit defaict.

Soubhaytez luy vie & trespas.
Soubhaytez luy vie & trespas.
::Prenez la, ne.</poem>}}

Puys leurs bailla en main, & leurs dist. Allez enfans en la guarde du grand Dieu des cieulx, & plus de cestuy affaire ne de aultre que soit, ne me inquietez. I’ay ce iourd’huy, qui est le dernier & de May & de moy, hors ma maison à grande fatigue & difficulté chassé un tas de villaines, immondes, & pestilentes bestes, noires, guarres, fauves, blanches, cendrées, grivolées : les quelles laisser ne me vouloient à mon aise mourir : & par fraudulentes poinctures, gruppemens harpyacques, importunitez freslonnicques, toutes forgées en l’officine de ne sçay quelle insatiabilité, me evocquoient du doulx pensement on quel ie acquiesçois contemplant, & voyans & ià touchant & guoustant le bien, & felicité, que le bon Dieu a praeparé à ses fidèles & esleuz en l’aultre vie : & estat de immortalité. Declinez de leur voye, ne soyez à elles semblables : plus ne me molestez, & me laissez en silence, ie vous supply.
Prenez la, ne…

Puys leurs bailla en main, & leurs dist.

Allez enfans en la guarde du grand Dieu des cieulx, & plus de cestuy affaire ne de aultre que soit, ne me inquietez. I’ay ce iourd’huy, qui est le dernier & de May & de moy, hors ma maison à grande fatigue & difficulté chassé un tas de villaines, immondes, & pestilentes bestes, noires, guarres, fauves, blanches, cendrées, grivolées : les quelles laisser ne me vouloient à mon aise mourir : & par fraudulentes poinctures, gruppemens harpyacques, importunitez freslonnicques, toutes forgées en l’officine de ne sçay quelle insatiabilité, me evocquoient du doulx pensement on quel ie acquiesçois contemplant, & voyans & ià touchant & guoustant le bien, & felicité, que le bon Dieu a praeparé à ses fidèles & esleuz en l’aultre vie : & estat de immortalité. Declinez de leur voye, ne soyez à elles semblables : plus ne me molestez, & me laissez en silence, ie vous supply.