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1669 M. Féret écrit de Paris : « Peu de jours avant que de partir d’Aleth, M<sup><small>r</small></sup> le fils de M<sup><small>r</small></sup> le Président Caulet nous envoya l’Escrit de la vie de M<sup><small>r</small></sup> Pascal. M<sup><small>gr</small></sup> l’entendit lire par deux fois avec admiration et de la vie de ce serviteur de Dieu, et de la belle manière dont sa bonne sœur l’a escrite. »
1669 M. Féret écrit de Paris : « Peu de jours avant que de partir d’Aleth, {{Mr}} le fils de {{Mr}} le Président Caulet nous envoya l’Escrit de la vie de {{Mr}} Pascal. {{Mr}} l’entendit lire par deux fois avec admiration et de la vie de ce serviteur de Dieu, et de la belle maniere dont sa bonne sœur l’a escrite. »
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Ces éloges devaient être un puissant encouragement à la publication de la ''Vie'', en tête du recueil des ''Pensées'' dont on préparait à ce moment l’édition. Mais on sait dans quelles conditions se fit cette première édition ; on sait que l’un des membres du ''Comité'' institué par Port-Royal, Filleau de la Chaise, avait écrit une ''Préface'' pour les ''Pensées'', et on sait quel accueil lui fit {{Mme}} Perier : « nous fûmes bien surpris, lorsque nous la vismes, de ce qu’elle ne contenoit rien de toutes les choses que nous voulions dire, et qu’elle en contenoit plusieurs que nous ne voulions pas dire ». On sait enfin comment Étienne Perier y substitua, comme venant de Clermont, une seconde Préface dont les dernières pages sont empruntées à la rédaction manuscrite de la ''Vie''<ref><div style="font-size:85%">Voir notre ''Introduction aux Pensées'' de Pascal, p. {{sc|clxxx-ccxxxviii}}.</div></ref>. D’autre part, la publication des ''Pensées'' devait avoir pour effet de renouveler, dans des circonstances particulièrement délicates en raison de l’intervention de l’archevêque de Paris, l’affaire de la prétendue rétractation de Pascal<ref><div style="font-size:85%">''Ibid''., p. {{sc|clxiii-clxxiii}}.</div></ref> ; elle apportait ainsi un nouvel obstacle à l’impression de la biographie écrite par {{Mme}} Perier.


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Et en effet, en 1677, lorsque {{Mme}} Perier insiste une fois de plus pour cette publication, voici la réponse curieuse que ses fils lui transmettent :

Ces éloges devaient être un puissant encouragement à la publication de la ''Vie'', en tête du recueil des ''Pensées'' dont on préparait à ce moment l’édition. Mais on sait dans quelles conditions se fit cette première édition ; on sait que l’un des membres du ''Comité'' institué par Port-Royal, Filleau de la Chaise, avait écrit une ''Préface'' pour les ''Pensées'', et on sait quel accueil lui fit {{Mme}} Perier : « nous fûmes bien surpris, lorsque nous la vismes, de ce qu’elle ne contenoit rien de toutes les choses que nous voulions dire, et qu’elle en contenoit plusieurs que nous ne voulions pas dire ». On sait enfin comment Étienne Perier y substitua, comme venant de Clermont, une seconde Préface dont les dernières pages sont empruntées à la rédaction manuscrite de la ''Vie''<ref>Voir notre ''Introduction aux Pensées'' de Pascal, p.&nbsp;{{rom|clxxx}}–{{rom|ccxxxviii}}.</ref>. D’autre part, la publication des ''Pensées'' devait avoir pour effet de renouveler, dans des circonstances particulièrement délicates en raison de l’intervention de l’archevêque de Paris, l’affaire de la prétendue rétractation de Pascal<ref>''Ibid''., p.&nbsp;{{rom|clxiii}}–{{rom|clxxiii}}.</ref> ; elle apportait ainsi un nouvel obstacle à l’impression de la biographie écrite par {{Mme}} Perier.

Et en effet, en 1677, lorsque {{Mme}} Perier insiste une fois de plus pour cette publication, voici la réponse curieuse que ses fils lui transmettent :<ref follow="p039">{{tiret2|Lan|celot}}, le voyage d’Aleth, et avait au retour séjourné à Clermont dans la maison des Perier.</ref>