« Page:Coubertin - Histoire universelle, Tome II, 1926.djvu/98 » : différence entre les versions

Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
à signer. Il partagea le pouvoir avec Agrippa ; Agrippa mourut et Auguste se retrouva seul. Du reste même avec un collègue, il demeurait le Premier, ''princeps'', terme qu’il faut se garder de traduire par : prince et qui équivaut plutôt à celui de président de la république romaine, un président à pouvoirs toujours croissants et toujours renouvelés, bénéficiant d’une réputation très supérieure à ses talents et condamné à gouverner au rebours de ses principes et de ses préférences. Jamais mieux que par les fêtes fameuses de l’an 17 av. J-C. pour lesquelles Horace composa son ''Carmen seculare'' et dont une inscription récemment découverte nous a précisé le caractère, ne s’affirma le désir d’Auguste d’organiser un « retour en arrière ». Il mettait son espoir en une Rome vertueuse dont une forte aristocratie fît le centre de la direction de l’empire. Il laissa une Rome corrompue dont la corruption se réflétait au sein de sa propre famille — une Rome de plus en plus dépendante de ses provinces et dont la bourgeoisie provinciale assurait seule la force.
à signer. Il partagea le pouvoir avec Agrippa ; Agrippa mourut et Auguste se retrouva seul. Du reste même avec un collègue, il demeurait le Premier, ''princeps'', terme qu’il faut se garder de traduire par : prince et qui équivaut plutôt à celui de président de la république romaine, un président à pouvoirs toujours croissants et toujours renouvelés, bénéficiant d’une réputation très supérieure à ses talents et condamné à gouverner au rebours de ses principes et de ses préférences. Jamais mieux que par les fêtes fameuses de l’an 17 av. J-C. pour lesquelles Horace composa son ''Carmen seculare'' et dont une inscription récemment découverte nous a précisé le caractère, ne s’affirma le désir d’Auguste d’organiser un « retour en arrière ». Il mettait son espoir en une Rome vertueuse dont une forte aristocratie fît le centre de la direction de l’empire. Il laissa une Rome corrompue dont la corruption se {{corr|réflétait|reflétait}} au sein de sa propre famille — une Rome de plus en plus dépendante de ses provinces et dont la bourgeoisie provinciale assurait seule la force.


Cette force était économique : phénomène nouveau. Rome
Cette force était économique : phénomène nouveau. Rome