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manifestait préparant les voies au christianisme ; elle les préparait aussi à l’empire romain mais de façon moins consciente et claire puisque dans ce domaine, nulle réalisation n’était encore intervenue — en occident du moins ; et l’Inde ou la Chine étaient trop loin pour qu’on sut ce qui s’y passait. La tolérance s’était largement répandue. L’idée antique que les dieux d’une nation étaient maîtres chez eux y aidait singulièrement. Il semblait tout naturel à l’étranger de passage ou domicilié, de s’assurer leur protection en les honorant. De là à se rendre des politesses de culte, il n’y avait qu’un pas. Les dieux — hormis Assur le sanguinaire et Jabvé l’exclusif — étaient censés se plaire à ces hommages et, à mesure que les relations entre peuples se faisaient plus fréquentes et plus intimes, le cosmopolitisme religieux gagnait des adeptes. Il en résultait un affaiblissement de la foi dans le même temps que les spéculations des philosophes les inclinaient peu à peu vers le scepticisme. Nombreux étaient pourtant ceux qui aspiraient à un au-delà consolant. C’est ce sentiment qui, bien auparavant, avait donné naissance aux « mystères » d’Eleusis, à toutes les manifestations d’exaltation mystique groupées sous le nom d’« orphisme » et dans lesquelles les initiés s’efforçaient surtout de recueillir quelque certitude concernant la vie future.
manifestait préparant les voies au christianisme ; elle les préparait aussi à l’empire romain mais de façon moins consciente et claire puisque dans ce domaine, nulle réalisation n’était encore intervenue — en occident du moins ; et l’Inde ou la Chine étaient trop loin pour qu’on sut ce qui s’y passait. La tolérance s’était largement répandue. L’idée antique que les dieux d’une nation étaient maîtres chez eux y aidait singulièrement. Il semblait tout naturel à l’étranger de passage ou domicilié, de s’assurer leur protection en les honorant. De là à se rendre des politesses de culte, il n’y avait qu’un pas. Les dieux — hormis Assur le sanguinaire et Jahvé l’exclusif — étaient censés se plaire à ces hommages et, à mesure que les relations entre peuples se faisaient plus fréquentes et plus intimes, le cosmopolitisme religieux gagnait des adeptes. Il en résultait un affaiblissement de la foi dans le même temps que les spéculations des philosophes les inclinaient peu à peu vers le scepticisme. Nombreux étaient pourtant ceux qui aspiraient à un au-delà consolant. C’est ce sentiment qui, bien auparavant, avait donné naissance aux « mystères » {{corr|d’Eleusis|d’Éleusis}, à toutes les manifestations d’exaltation mystique groupées sous le nom d’« orphisme » et dans lesquelles les initiés s’efforçaient surtout de recueillir quelque certitude concernant la vie future.
Ces manifestations qui revêtaient souvent des formes excentriques
Ces manifestations qui revêtaient souvent des formes excentriques
assemblèrent peut-être moins de fidèles que nous Je supposons
assemblèrent peut-être moins de fidèles que nous Je supposons