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prospérité. La politique extérieure s’enfermait de même en quelques données si simples que leur observation s’imposa à tous les gouvernements successifs.
prospérité. La politique extérieure s'enfermait de même en quel—
ques données si simples que leur observation s'imposa a tous les
gouvernements successifs. Atteindre la mer Rouge pour _v com-
mercer, s'assurer l'exploitation des richesses minières de la
presqu'île du Sinni, se protéger contre les incursnons des nomades
lybiens,'surveiller les horizons nSlâthueS du coté de la Syrie. enfin
contenir au sud la Nubie nègre toujours prête aux attaques
fructueuses, tel fut au cours des âges l’invariable programme de
la défense égyptienne. N'a-t—on pas vu a la fin du XIX" siècle les
évènements de Karthoum et, au début du XX‘“, les attaques turco-
allemandes par la Palestine venir rappeler la persistance du double
péril contre lequel les Pharaons avaient eu à se prémunir?

Pacifistes, ils y employèrent surtout des troupes merce-
naires. Lorsque ces troupes ne suffisaient pas, les grands vassaux
amenant leurs contingents locaux en composaient une armée sans
doute trop peu cohérente car elle ne fut pas toujours apte a briser
l‘élan de l‘agresseur. Contenir les ambitions de ces grands vassaux
constituait par ailleurs une tâche essentielle et ardue du Pharaon.
Elle n'eut pas pu être remplie si la géographie n'y avait aidé en
opposant aux dites ambitions la meilleure des entraves. En elTet
échelonnées le long du Nil et. partant, isolées les unes des autres,
les anciennes principautés autonomes devenues provinces de
l'empire se trouvaient empêchées le plus souvent d'établir entre
elles, en vue de la rébellion, une entente préalable. C'est ainsi
pourtant que u l'ancien empire n prit fin. Des souverains sans
valeur, sans éclat se succédèrent sur le trône. L'armature de
l’Etat fléchit et une désagrégation s'ensuivit. Au bout de
longtemps, l'hégémonie fut rétablie par les princes de Thèbes à
leur profit. Thèbes prit des lors la place de Memphis, La période
qui s'ouvrait ainsi dura environ sept siècles (2200-1500).

II

Où en était alors l'Egypte 2’ Elle avait grandement prospéré.
Des relations commerciales avec l'Arabic, la Syrie, Chypre
contribuaient à son enrichissement. L'agriculture s’était étendue;
les céréales, la vigne, le lin, les légumes abondaient. L'élevage des
bœufs. des vaches, des chèvres, des moutons était considérable
ainsi que celui des ânes bien que ces animaux ne fussent point
encore utilisés comme moutures On allait à pied ou en bateau.
La navigation à voile et a rames était active. Les navires destinés
à la mer n'avaient point encore de superstructure ; la nef ponte’e