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{{Estienne|208a}} de faire ce que tu veux ? Voyons, réponds-moi. Je suppose |
{{Estienne|208a}} de faire ce que tu veux ? Voyons, réponds-moi. Je suppose |
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que tu désires monter sur un des chars de ton père et |
que tu désires monter sur un des chars de ton père et |
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prendre les rênes dans une lutte de vitesse, crois-tu |
prendre les rênes dans une lutte de vitesse, crois-tu qu’ils te |
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le permettraient, oui ou non? » — « Non certes, par Zeus ! » |
le permettraient, oui ou non? » — « Non certes, par Zeus ! » |
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— « Et à qui le permettrait-il ?» — « Il y a un cocher payé |
— « Et à qui le permettrait-il ?» — « Il y a un cocher payé |
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par mon père. » — « Que dis-tu là? |
par mon père. » — « Que dis-tu là ? C’est à un mercenaire |
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plutôt qu’à toi qu'on accorde la liberté de mener les chevaux |
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à sa guise, et |
à sa guise, et c’est même pour cela qu’on le paie ? » — « Quoi |
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dit-il, me le permettrait-on ? » — « N’y a-t-il donc personne |
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qui ait le droit de les frapper ? » — « Si vraiment : c’est le |
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qui ait le droit de les frapper? » — « Si vraiment : c'est le |
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esclave », dit-il. |
esclave », dit-il. |
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— « Ainsi donc, un esclave est mis par tes parents au- |
— « Ainsi donc, un esclave est mis par tes parents au-dessus |
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de toi, leur fils, ils lui confient ce qu’ils te refusent et ils |
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le laissent faire comme il veut, tandis |
le laissent faire comme il veut, tandis qu’ils t’en empêchent ? |
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« Comment me serait-il accordé ? » — « Alors, tu as quelqu’un |
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qui te gouverne ? » — « Oui, le pédagogue que tu |
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qu'un qui te gouverne ?» — « Oui, le pédagogue que tu |
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l’enfant quand il sortait de la maison. C’était un simple esclave, parfois d’origine barbare et sachant mal le grec, parfois aussi sujet à l’intempérance, comme on le voit par les dernières lignes du Lysis. |
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vois ici*. » — « Un esclave, peut-être? » — « Sans doute; |
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</ref>. » — « Un esclave, peut-être ? » — « Sans doute ; |
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un des nôtres. » — « L’étrange chose, pour un homme libre, |
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d’obéir à un esclave ! Et en quoi consiste ce gouvernement |
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qu’il exerce sur toi ? » — « Il me conduit chez le maître |
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d'école. » — « Est-ce que ces maîtres d'école aussi te comman- |
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croire que celle-ci, pour te voir heureux, te laisse toute |
croire que celle-ci, pour te voir heureux, te laisse toute |
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liberté à |
liberté à l’égard de ses laines et de ses toiles, quand elle tisse ? |
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Elle ne |
Elle ne t’empêche pas, j’imagine, de toucher à son métier ni |
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à sa navette ni à aucun des instruments de son travail ? » |
à sa navette ni à aucun des instruments de son travail ? » |
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{{Estienne|208e}} Lysis se mit à rire : « Non seulement elle m’en empêche, |
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Socrate, mais encore elle me corrigerait si |
Socrate, mais encore elle me corrigerait si j’y touchais. » |
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l'enfant quand il sortait de la maison. C'était un simple esclave, par- |
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fois d'origine barbare et sachant mal le grec, parfois aussi sujet à |
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l'intempérance, comme on le voit par les dernières lignes du Lysis. |
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