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LITTÉRATURE ORALE

les condamna à être appliqués à la question ordinaire et extraordinaire, puis pendus après avoir fait amende honorable, la corde au cou, en chemise et pieds nus, devant la principale église de Valognes ; leurs corps devaient être brûlés ensuite et leurs biens confisqués.

Marie en appela au parlement de Rouen. Le jugement fut réformé quant à la peine. Marie Bucaille fut condamnée à passer trois jours de suite par les verges, à avoir la langue percée d’un fer rouge après avoir fait amende honorable, puis bannie du royaume. Elle subit ce terrible supplice à Valognes et se retira à Jersey. Elle revint cependant plus tard se fixer secrètement à Caen, où elle mourut en 1704. La dénonciatrice en fut quitte pour trois années de bannissement. Saulnier avait trouvé moyen de s’échapper.

La tradition se trompe donc complètement en confondant Mademoiselle de Gruchy avec Marie Bucaille. Il a dû s’écouler un siècle tout au moins entre la vie des deux personnages.

Sur Marie Bucaille, voir entre autres : Floquet, Histoire du parlement de Normandie, t. V. — Ce que rapporte Digard de Lousta, dans les Mémoires de la Société académique de Cherbourg, au sujet de Mademoiselle de Gruchy, est de pure fantaisie.