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<p>Un Français qui a connu Billaud-Varenne au Port-au-Prince, a écrit ces lignes en parlant de lui :
<p>Un Français qui a connu Billaud-Varenne au Port-au-Prince, a écrit ces lignes en parlant de lui :
<p> « Son maintien était grave, sa parole brève ; sa figure pâle et maigre avait de la dignité. Sa taille assez haute et très-droite encore, contrastait avec son âge déjà avancé. Sa mise, d’une propreté remarquable, affectait la simplicité de celle des Quakers, et je le pris en effet, pour un de ces dignes habilans de la Pensylvanie. »
<p> « Son maintien était grave, sa parole brève ; sa figure pâle et maigre avait de la dignité. Sa taille assez haute et très-droite encore, contrastait avec son âge déjà avancé. Sa mise, d’une propreté remarquable, affectait la simplicité de celle des Quakers, et je le pris en effet, pour un de ces dignes habilans de la Pensylvanie. »
<p>Pétion avait d’abord fait une pension mensuelle a Billaud-Varenne ; puis il la lui faisait toucher en qualité de ''conseiller'' auprès du grand juge Sabourin. Après le départ des commissaires français, l’ex-convenlionnel commença un ouvrage ayant pour titre : « QUESTION DU DROIT DES GENS : ''Les Républicains d’Haïti possèdent-ils les qualités requises pour obtenir la ratification de leur indépendance ? » Dans cet ouvrage, il traitait de la question de la traite et de l’esclavage des Africains, en faisant l’histoire de la révolution de Saint-Domingue jusqu’à son indépendance, dans un style énergique. Ce travail étant achevé peu avant la mort de Pétion, celui-ci le faisait imprimer ; mais Boyer en fit cesser l’im pression, dès son avènement à la présidence. Je dis ce dont je suis certain, étant alors employé à l’imprimerie nationale. Colombel recueillit le manuscrit de cet écrit qui disparut dans son naufrage, en 1823.</ref>.
<p>Pétion avait d’abord fait une pension mensuelle a Billaud-Varenne ; puis il la lui faisait toucher en qualité de ''conseiller'' auprès du grand juge Sabourin. Après le départ des commissaires français, l’ex-conventionnel commença un ouvrage ayant pour titre : « QUESTION DU DROIT DES GENS : ''Les Républicains d’Haïti possèdent-ils les qualités requises pour obtenir la ratification de leur indépendance ? » Dans cet ouvrage, il traitait de la question de la traite et de l’esclavage des Africains, en faisant l’histoire de la révolution de Saint-Domingue jusqu’à son indépendance, dans un style énergique. Ce travail étant achevé peu avant la mort de Pétion, celui-ci le faisait imprimer ; mais Boyer en fit cesser l’im pression, dès son avènement à la présidence. Je dis ce dont je suis certain, étant alors employé à l’imprimerie nationale. Colombel recueillit le manuscrit de cet écrit qui disparut dans son naufrage, en 1823.</ref>.
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Les commissaires français, présumant que l’installation de Pétion avait dû être terminée, revinrent au Port-au-Prince le 23 octobre. Etant encore à bord de ''la Flore, ''
Les commissaires français, présumant que l’installation de Pétion avait dû être terminée, revinrent au Port-au-Prince le 23 octobre. Etant encore à bord de ''la Flore, ''