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Aussi se produisait-il parfois des échouages ou des abordages, peu dommageables en somme. Le malheur se réduisait à une perte de temps. L’attention des pratiques et des pilotes ne devait pas être un seul instant en défaut. Mais lorsque la collision se produisait, que de cris, que d’invectives, que de querelles, et, on le pense bien, Ilia Krusch se gardait bien d’intervenir.
Aussi se produisait-il parfois des échouages ou des abordages, peu
dommageables en somme. Le malheur se réduisait à une perte de temps.
L’attention des pratiques et des pilotes ne devait pas être un seul instant
en défaut. Mais lorsque la collision se produisait, que de cris, que d’invectives,
que de querelles, et, on le pense bien, Ilia Krusch se gardait bien
d’intervenir.


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Toutefois, il ne fut pas sans remarquer un chaland d’une capacité de deux cents tonnes, qui lui parut mieux dirigé que les autres. Le vent étant favorable, le patron avait hissé une grande voile au mât guindé au-dessus de la plate-forme. Ces sortes de chalands sont recouverts d’une sorte de superstructure, d’un pont supérieur qui s’étend jusqu’à l’arrière en recouvrant le rouf habité par le personnel, et dont un mâtereau à l’avant développe le pavillon national.
Toutefois, il ne fut pas sans remarquer un chaland d’une capacité de
deux cents tonnes, qui lui parut mieux dirigé que les autres. Le vent étant
favorable, le patron avait hissé une grande voile au mât guindé au-dessus
de la plate-forme. Ces sortes de chalands sont recouverts d’une sorte de
superstructure, d’un pont supérieur qui s’étend jusqu’à l’arrière en recouvrant
le rouf habité par le personnel, et dont un mâtereau à l’avant développe
le pavillon national.


Le plus ordinairement, deux longues godilles à large pelle, fixées à l’arrière de ce pont, permettent de gouverner en combinant leur double action, surtout lorsqu’il s’abandonne à la dérive. Mais telle n’était pas la disposition du bateau dont il s’agit, lequel mettait à profit la brise toutes les fois que la direction du fleuve le permettait. Un gouvernail à large safran, ayant en largeur ce qu’il perdait en hauteur vu le faible tirant d’eau, permettait au pilote de le maintenir en bonne direction.
Le plus ordinairement, deux longues godilles à large pelle, fixées à
l’arrière de ce pont, permettent de gouverner en combinant leur double
action, surtout lorsqu’il s’abandonne à la dérive. Mais telle n’était pas la
disposition du bateau dont il s’agit, lequel mettait à profit la brise toutes
les fois que la direction du fleuve le permettait. Un gouvernail à large
safran, ayant en largeur ce qu’il perdait en hauteur vu le faible tirant d’eau,
permettait au pilote de le maintenir en bonne direction.