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MÉMOIRES

bonnier, qui l’exerçait au maniement du chassepot.

Quand, dans la salle de danse, on disait : voilà Witold ! cela jetait un froid.

Witold était horriblement vexé. Un jour il dit, à Parrodin :

— Il me semble que je ferais plus de progrès, si, au lieu de me faire marcher tout seul, comme un benêt, vous me donniez pour acolyte dans mon apprentissage, quelqu’une des dames qui fréquentent vos cours.

La demande embarrassait fort le professeur, qui, néanmoins, tenait à contenter autant que possible ses clients. L’idée lui vint de s’adresser au noble sir Richard Selft, l’un des cavaliers les plus distingués, les plus riches de la colonie étrangère.

— Sir Richard, lui dit-il, en s’inclinant profondément et selon toutes les règles de l’art, le comte Dalstrowski, un de mes plus anciens clients, désirerait qu’une de nos dames voulût bien se sacrifier, pour le former à la dense. La marquise Di Saltando, votre grande amie, peut seule condescendre effica-