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JOURNAL D’UN BIBLIOPHILE

À force d’amasser et de compiler, M. Lambert s’est trouvé un beau jour en possession d’une collection que des experts ont évaluée à plusieurs milliers de dollars.

Animé d’un sens patriotique qui lui fait honneur, M. Lambert aurait voulu mettre les trésors de sa collection à la disposition de tous ceux qui aiment à se renseigner sur l’histoire de la race française en Amérique, à livrer au public les productions littéraires de nos écrivains, poètes, historiens, hommes d’État.

De plus, advenant sa mort soudaine, que deviendraient tous ces volumes, toutes ces séries de revues, réunies avec tant de peine et au prix de tant d’argent ?

En songeant à cette dernière hypothèse, M. Lambert se disait qu’il aurait aimé à laisser sa collection en mains sûres et dans un endroit où elle pourrait profiter à ses compatriotes.

Un jour qu’il s’entretenait de ces choses avec M. Henri Langelier, Secrétaire-Général de l’Association Canado-Américaine, celui-ci lui demanda toutà-coup à brûle-pourpoint :

— À quelles conditions vendriez-vous votre collection à notre Société ?

Les pourparlers s’engagèrent alors.

À une assemblée de la Commission permanente, 115


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