« Page:Theuriet madame heurteloup 1918.djvu/14 » : différence entre les versions

Smaragdus (discussion | contributions)
Aucun résumé des modifications
Smaragdus (discussion | contributions)
Aucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 2 : Ligne 2 :
au fond l'un pour l’autre, une estime solide, capable
au fond l'un pour l’autre, une estime solide, capable
de résister aux orages de la vie quotidienne.
de résister aux orages de la vie quotidienne.

tout, en restant accoudée devant son feu
Tout, en restant accoudée devant son feu
Hemt, après avoir remué lamas confus de
éteint, après avoir remué l'amas confus de
ses souvenirs, Mme Heurteloup songeait à cet
ses souvenirs, Mme Heurteloup songeait à cet
attachement. dont Fanfau Pierron lui a^ai
attachement, dont Fanfan Pierron lui avait
donné tant de preuves C’était là un fait qu
donné tant de preuves. C’était là un fait qui
contrecarra t ses théories et sur lequel elle
contrecarrait ses théories et sur lequel elle
ne trouvait pas à mordre L amitié désintéressée
ne trouvait pas à mordre. L'amitié désintéressée
de Fanb n 1 étonna■ t toujours et résistad
de Fanfan l'étonnait toujours et résistait
à l’anal vse dissolvante de son pessimisme
à l’analyse dissolvante de son pessimisme. —
Le ronflement plus sonore de ses deux chiens
V
lui fit relever la tête ; la lampe se mourait,
Ce ronflement plus sonore de ses deux chiens
le foyer n'était plus qu un monceau de
lui fit relever la tête : la lampe se mourait,
cendres froides et le cri-cri ne chantait plus.
e foyer n était plus qu un monceau de
Elle se leva, repoussa sa chaise, se déshabilla
cendres froides et. le cri-cri ne chanta plur
en un tour de main. Nous verrons, se dit-elle
lie se leva, repoussa sa chaise se deshabdla
en soufflant sa lumière, s’il mettra les
en un tour de main. Nous verrons, se dr
pouces au sujet de sa dévergondée de fille...
lie en soufflant sa lumière s’il meUra lo
Je jure bien qu'il n’aura pas le dernier !
pouces au sujet de dévergondée le fil U

J** jure bien qu I n’aura pas le dern er
Il n eut pas le dernier, n effet Fanfan
Il n'eut pas le dernier, en effet. Fanfan
était de la nature du v*nc il savait plier
était de la nature du jonc ; il savait plier
^ans rompre Deux jours après se trouva n
sans rompre. Deux jours après, se trouvant
seul avec Mme Heurteloup au repas de midi
seul avec Mme Heurteloup au repas de midi,
il poussa un bruyant soupir t. dit entre deux
il poussa un bruyant soupir et dit entre deux
bouchées :
bouchées :

— Je me suis pourtant décidé h faivp un
— Je me suis pourtant décidé à faire un
ero* sacrifice mam^ Heurteloup.
gros sacrifice, mame Heurteloup.
Lequel ? demanda brièvement la veuve

J ai mis notre Alzine en condition
Lequel ? demanda brièvement la veuve.
Ah ! Loin d ici 9

C’est toujours trop loin, quand i ! faut
J ai mis notre Alzine en condition
se réparer de ses enfants, répliqua Pierron

en biaisant. — Il n’avait pas lair à son aise
Ah !... Loin d'ici ?
et tourmentait fort son bonnet de coton.

Je l’ai placée à Grimonbois, reprit-il timidement
C’est toujours trop loin, quand il faut
- A Gnmonbois !.. Et chez qui donc ?
se séparer de ses enfants, répliqua Pierron
Chez M,le Charmette. de Saint-André,
en biaisant. — Il n’avait pas l'air à son aise
accoucha enfin Fanfan elle y entrera à ta
et tourmentait fort son bonnet de coton. — Je
Ouasimodo.
l’ai placée à Grimonbois, reprit-il timidement

- A Grimonbois !.. Et chez qui donc ?

Chez Mlle Charmette... de Saint-André,
accoucha enfin Fanfan : elle y entrera à la
Quasimodo.
Lee épais sourcils de la veuve se froncèrent
Lee épais sourcils de la veuve se froncèrent
d’une façon menaçante, et elle posa
d’une façon menaçante, et elle posa
rudement sa cuiller sur la labié.
rudement sa cuiller sur la table.

— Je ne te fais pas compliment de ton
— Je ne te fais pas compliment de ton
ho x ! grommela-t-elle c’est tirer ta Hile
choix ! grommela-t-elle : c’est tirer ta fille
de la gueule du renard pour îa jeter dans
de la gueule du renard pour îa jeter dans
celle du loup .. Enfin, cestton affaire Tant
celle du loup .. Enfin, c'est ton affaire. Tant
pis pour les gens qui ne voient o&s plus loin
pis pour les gens qui ne voient pas plus loin
que leur nez f
que leur nez !
Fanfan ébaucha un sourire, >es deux dents
Fanfan ébaucha un sourire, ses deux dents
* avancèrent mal ieusement sur sa lèvre m
s'avancèrent malicieusement sur sa lèvre
férieure, et, de son ai bonhomme 1 si
inférieure, et, de son air bonhomme il se
borna à répliquer
borna à répliquer :
Mieux vaut avoi la vue courte que je

oï’ur iur mam^ Heurteloup
Mieux vaut avoir la vue courte que le
I ! R ! t I O U I
cœur dur, mame Heurteloup !
ill

{{c|III}}

Le premier angélus tintait à h petite
Le premier angélus tintait à h petite
église lézardée, quand la femme Je Fanfan.
église lézardée, quand la femme Je Fanfan.