« Page:Mémoires de Cora Pearl, Ed. Levy, 1886.djvu/242 » : différence entre les versions

(Aucune différence)

Version du 16 décembre 2016 à 12:42

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
239
DE CORA PEARL

Je fais mes malles sans perdre une seconde, on les porte à la gare où je les accompagne ; je congédie le camionneur, et fais enregistrer le bagage à la consigne, sous un nom d’emprunt ; puis je retourne, le soir venu, dans la ville, où je loue tout de suite une petite maison. Le lendemain, j’envoie reprendre mes colis, et les reçois bien tranquillement à domicile.

Je me disais : « Si je ne suis l’objet d’aucune dénonciation nouvelle, la police me laissera en paix. »

Et je restai tranquille, en effet, un mois et demi. Mais à quel prix !

Je sortais à peine, ne voyais personne : on m’apportait mes repas du dehors, et j’avais pour bonne une petite femme complètement sourde, et presque muette, Cléiopâtre.

Mais le malheur, qui me poursuivait avec une si touchante persévérance, vint placer sur ma route une de ces connaissances terribles, impitoyables ; j’ai nommé Aline Cortin !

Elle m’accoste dans une de mes rares sorties :