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DE CORA PEARL

cevais l’ordre de quitter Monte-Carlo. Il va sans dire que j’avais payé « aux braves gens » trois mois d’avance : précaution qui rentre assez dans mes habitudes, quand il doit m’arriver quelque désagrément.

Il fallait donc partir à peine arrivée.

« Si chaque pays où je m’arrête, pensai-je, use du même procédé à mon égard, je ne bougerai plus du wagon. Peut-être m’intimera-t-on l’ordre de ne plus embarrasser la voie ? Dans ce cas, va pour les grandes résolutions ! J’irai trouver mon duc. »

Coralie avait une propriété à Nice. Elle la mit à ma disposition. C’était l’arrangement le plus commode. Je n’avais pus à craindre qu’une indiscrétion de valet ou de servante me livrât de nouveau aux rigueurs d’une nouvelle Prévôté.

Je quitte donc Monte-Carlo, arrive à Nice, éreintée, n’en pouvant plus. Je m’installe, résolue de garder le plus strict incognito. De ma prudence dépendaient mon repos et ma liberté.

Le duc Jean m’écrivait :