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20 BAS BAS nombre de fileuses en lin qu’en laine pour entre- tenir un métier. La seconde division, dont Montreuil est le centre, renferme environ trois cens métiers montés, quelques-uns aussi en laine pendant l’hi- ver, mais généralement en fils de lin, du cru de l’Artois, ou de la baffe Picardie. Hesdin en Artois, fort peu dillant de cet arrondiflemant , eil le centre d’une fabrique allez considérable de bas de fil ; on compte quatre cens cinquante me- tiers battans, tant dans la ville qu’aux environs. MM. Duhamel font les principaux entrepreneurs dans cette partie, & ceux-lui ont le plus con- couru à étendre & perfectionner cette branche de commerce. Leur faorique est montée beaucoup plus en fin que les fabriques du pays ne le font généralement. On y em pioye des fils du prix de cinq à six francs la livre ; & il en entre envi- ron trois livres par douzaine de paires, laquelle se vend quarante à quarante-huit livres ; il en est qui vont jusqu’à soixante livres : celles-ci font en fils blancs qu’on tire de Flandres. Mais comme cet objet est peu considérable , en comparaison des bas ordinaires, nous le réunirons à ceux-ci, en portant l’évaluation totale, à vingt-quatre liv. la douzaine. Le prix commun dela matière filée des bas ordinaires est de quarante-cinq fols la liv. il en entre 4 à 4 liv. & demi par douzaine, la- quelle se vend 11 , 18 à 14liv, & un ouvrier peut faire neuf paires de ces bas par semaine ; mais il ne faut calculer que sur cinq à six paires. Ainsi, à trois cents métiers d’une part, & à quatre cents cinquante de l’autre, ajoutant les deux cents cinquante précédens, on doit évaluer la fabrication des bas, dans cette troisième par- tie de la Picardie, sur le pied de mille métiers, travaillant les deux tiers de l’année. Ces mille métiers produisent 20,9°0 douzaines de paires de bas qui à zz liv. 10 fols, donnent une somme de 450,000 liv. sur laquelle on peut distraire un cinquième pour le prix d’achat des matières ; retient quatre cinquièmes pour la main- d’œuvre & les bénéfices.. Il y a sur la première partie, ç’est-à-dire, les deux cents cinquante premiersmétiers , environ un sîxième de matière en coton, de quoi entre- tenir une quarantaine de métiers ; & sur le total un sixième de matière en laine, de quoi en entre- tenir environ 16o : donc il faut oter les deux cinquièmes de la quantité de 1000metiers uni- quement employés à la fabrique des bas de fil. Mais 800 métiers nous donnent 16000 douzaines de paires debas de fil ; la douzainepese 4 livres à 4 livres & demi ; c’est donc environ 71 mille livres de lin employé dans ces fabriques, en sup- posant, comme sur la laine, un tiers de déchet ou de peignon, qui donne un fil plus commun ou d’étoupe , que l’on consomme dans les toiles lie ce genre. Cettç diminution, ce déchet est toujours proportionné à la finefre ou à la dou- ceur du lin, qu’on tire, comme je l’ai observé, de l’Artois même, & de la Picardie, & en outre du Caléfïs & de l’Ardréfis ; car ie Boulonnois n’en récolte pas, ou très-peu. On en tire aussi quel- quefois de Flandres, & il eil [upérieur, mais il est plus cher.. On vend beaucoup de ces bas dans les mar- chés des environs : on en colporte dans toutes les provinces voiiines ; on en expédie à Paris & au- delà : il en paffe peu à l’étranger : & le pays se suffit à cet égard. Quant à ceux de coton, dont il consomme beaucoup plus qu’il n’en faori- que, car Abbeville feule en a des métiers mon* tés, il les tire de la Champagne, Je ne pense pas qu’il foit besoin de faire en- trer en compte les huit métiers de pièces trico- tées, façon d’Angleterre, qu’ont MM. Delporte à Boulogne. C’efi : un établilTement naissant, qui n’a pas encore acquis de confiilance, mais qui peut s’accroître avec de grands avantages, Les métiers & tous les ustensiles font Anglois : la matière est angloilè, à l’exception de la foible quantité que produit leur troupeau anglois, & d’éducation angloise. Je laisse aussi en arrière quelques autres rné. tiers de bas ; repandus à Boulogne & aux envi- rons, dans Je Cal.éCis& l’Ardréfis ; le tout nq formant pas un objet de J0900 liv. 5. V. Conclujîons générales, & résumé de l’état actuel de la Boneurie en France. II réfuite de ce qui précède que la Boneterie ea Picardie, année commune, 1°. Entretient 8500métiers battants ; 2°. Qu’elle occupe & fait vivre, la plus grande partie de l’année, 10000 hommes &4000a femmes & enfans, 30. Qu’elle consomme , savoir :

LainedePaysde 7à Soocool.ptpourenviron i :000001. LaiaedeHollandede230 à 2jocccl.prenv. jocooo Fil de lin, environ icceool.pl pourenviron s coca Coton, environzscoI. pesant,pourenviron s coo TOTAL du prix des matières. ijjçccol 4% Que la main-d’œuvrequ’elle procurepeut êtreévaluéeà, » 3125000 r au plus haut 6200001.J M S.. Bénéficesf ~p}~oQool.j 6°. Et quele totalde ce commerceçft an objet d’environ j 200000 1, Il résulteaussi des mémoires préçédens, rapproi