« Note sur les sceaux de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem » : différence entre les versions
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Les deux sceaux du grand maître existaient encore au XVIII<sup>e</sup> siècle, et leur usage était défini ; la bulle de plomb, ayant d'un côté sa figure, et de l'autre le coin commun, servait à sceller toutes les patentes expédiées par prééminence magistrale ; l'autre, d'argent, qu'on bullait en cire noire, était réservée aux autres patentes<ref>Cette bulle était plaquée sur cire noire. Nous en avons des exemples nombreux, notamment de Lascaris et de Cotoner. (Arch. des Aff. étrang. Malte, ''passim''.)</ref>. Enfin un cachet avait été ajouté aux sceaux primitifs, il était aux armes du grand maître, qui l'employait à cacheter ses lettres aux princes étrangers et aux personnes de qualité<ref>Arch. nat., MM. I, p. 26.</ref>. Actuellement, le grand magistère se sert de deux sceaux aux armes de l'ordre, ayant pour inscription, l'un : MAGISTERIUM ORD. S. JOAN. HIER., et l'autre : GRAN MAGISTERO DELL'ORDINE SOV. DI MALTA. Si l'on y ajoute un timbre à sec, qui autour de la croix à huit pointes porte l'inscription : CANCELLERIA DEL S. M. O. GEROSOLIMITANO, et qui est apposé aux actes émanant de la chancellerie et signés par le chancelier, on voit comment ont été remplacés les sceaux et les cachets du grand maître : ils ont
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pris un caractère impersonnel en devenant les sceaux du ''magistère'', et non plus ceux du ''grand maître''.
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Le type de plomb des sceaux magistraux est toujours le même. Il s'est conservé ainsi depuis l'origine de l'ordre jusqu'à sa chute ; le plus ancien que nous connaissions est celui de Castus, en 1169. Il est rond, avec la figure du grand maître de profil, tourné à droite, les mains jointes, agenouillé devant une croix à double traverse ; des deux côtés de la hampe sont les lettres A Ω. La légende, entre deux grenetis, en assez gros caractères porte : † CASTVS CVSTOS. Au revers un personnage couché. Au-dessus de lui, un édifice à coupole centrale et deux coupoles latérales plus petites avec lampe suspendue à cette coupole ; une croix à la tête du personnage couché et une croix à ses pieds. Comme légende : † HOSPITALIS HIERVSALEM, entre deux grenetis, en gros caractères.
Ce sceau a été publié dans Pauli<ref>Pauli. ''Cod. Dipl.'' I, tabl. VIII, n° 2. ─ Arch. de Malte, div. I, vol. XVI, pièce 1. ─ Voir ''planche'' II, n<sup>os</sup> 1-2.</ref> ; il est conservé à Malte ; nous en donnons une reproduction plus fidèle.
Une seule modification s'est produite dans le type de sceau : au bas de la croix on a pris, dès le commencement du XIV<sup>e</sup> siècle<ref>Le crâne d'Adam apparaît sous Guillaume de Villaret ; M. Schlumberger ne le reconnaît pas dans le sceau de son successeur Foulques de Villaret ; mais, à partir d'Hélion de Villeneuve, il figure dans tous les sceaux jusqu'à la fin du XV<sup>e</sup> siècle.</ref>, l'habitude de placer une figure dans laquelle on a cru reconnaître le crâne d'Adam sur lequel la tradition voulait qu'eût été plantée la croix au Calvaire ; cette pièce s'est bientôt transformée en une sorte de M oncial ; dans les sceaux des prieurs d'Angleterre, dont le type est analogue, la croix repose sur un monticule ; peut-être le monticule successivement réduit a-t-il donné naissance à une sorte de boule, analogue à celle qui figure dans le sceau de Rostagnus<ref>Schlumberger. Revue archéologique, 1876 : ''Deux sceaux et une monnaie des grands-maîtres de l'Hôpital'', p. 3.</ref>, signalé par M. Schlumberger, et de là les graveurs ont-ils fait ce que nous voyons sur plusieurs des sceaux de l'Hôpital.
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