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Maintenant, avant d’aborder de près l’interprétation de notre légende, il faut dire que nous ne sommes pas les premiers à voir un mythe ithyphallique dans l’apologue de la chute biblique. Les talmudistes et certaines académies, comme dit Rabelais<ref>Pantagruel, IV, 38.</ref>, nous ont devancé, et les explications du fameux contemporain du plus fameux Paracelse, je veux dire Agrippa de Cologne, sont à cet égard des plus catégoriques<ref>Il dit, dans son traité ''{{lang|la|De originali peccato : Hunc serpentem non alium arbitramur, quam sensibilem carnalemque affectum, imo quem recte dixerimus, ipsum carnalis concupiscentiæ genitale viri membrum, membrum reptile, membrum serpens, membrum lubricum, variisque anfractibus tortuosum, quod Evam tentavit atque decepit.}}'' Cf. Gottlob Regis, ''Remarques'' (II, p. 674), qui accompagnent son excellente traduction de Rabelais.</ref>. Mais ce qu’on n’a pas fait, je crois, c’est d’avoir étudié comparativement toutes les parties du récit biblique, de manière à en tirer le mot du problème moral qu’il couvre évidemment et que nous avons indiqué déjà par le titre de notre travail.
Maintenant, avant d’aborder de près l’interprétation de notre légende, il faut dire que nous ne sommes pas les premiers à voir un mythe ithyphallique dans l’apologue de la chute biblique. Les talmudistes et certaines académies, comme dit Rabelais<ref>Pantagruel, IV, 38.</ref>, nous ont devancé, et les explications du fameux contemporain du plus fameux Paracelse, je veux dire Agrippa de Cologne, sont à cet égard des plus catégoriques<ref>Il dit, dans son traité ''{{lang|la|De originali peccato : Hunc serpentem non alium arbitramur, quam sensibilem carnalemque affectum, imo quem recte dixerimus, ipsum carnalis concupiscentiæ genitale viri membrum, membrum reptile, membrum serpens, membrum lubricum, variisque anfractibus tortuosum, quod Evam tentavit atque decepit.}}'' Cf. Gottlob Regis, ''Remarques'' (II, p. 674), qui accompagnent son excellente traduction de Rabelais.</ref>. Mais ce qu’on n’a pas fait, je crois, c’est d’avoir étudié comparativement toutes les parties du récit biblique, de manière à en tirer le mot du problème moral qu’il couvre évidemment et que nous avons indiqué déjà par le titre de notre travail.
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{{t3|CHAPITRE IV}}
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