« Page:Ségur - Les vacances.djvu/278 » : différence entre les versions

Pywikibot touch edit
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page corrigée
+
Page validée
En-tête (noinclude) :En-tête (noinclude) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Nr|272|LES VACANCES.|}}
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
du coucher. Quand elle fut dans son lit : « Je vous en prie, papa, dit-elle, restez-là jusqu’à ce que je sois endormie. Quand je m’endors avec ma main dans la vôtre, je rêve à vous ; et alors je ne vous quitte pas, même la nuit. »
du coucher. Quand elle fut dans son lit : « Je
vous en prie, papa, dit-elle, restez-là jusqu’à ce
que je sois endormie. Quand je m’endors avec ma
main dans la vôtre, je rêve à vous ; et alors je ne
vous quitte pas, même la nuit. »


M. de Rosbourg se sentait toujours doucement ému de ces sentiments si tendres que lui exprimait Marguerite ; il était lui-même trop heureux de voir et de tenir son enfant, pour lui enlever cette jouissance dont il avait été privé si longtemps. Aussi, devant cette tendresse extrême, devant l’affection si vive de sa femme, devant la tendresse passionnée et dévouée de Paul, il ne se sentait plus le courage de continuer sa carrière de marin, et de jour en jour il se fortifiait dans la pensée de quitter le service actif et de vivre pour ceux qu’il aimait. L’éducation de ses enfants, l’amélioration du village occuperaient suffisamment son temps.
M. de Rosbourg se sentait toujours doucement

ému de ces sentiments si tendres que lui exprimait
{{brn|10}}
Marguerite ; il était lui-même trop heureux
de voir et de tenir son enfant, pour lui enlever
cette jouissance dont il avait été privé si longtemps.
Aussi, devant cette tendresse extrême, devant
l’affection si vive de sa femme, devant la
tendresse passionnée et dévouée de Paul, il ne se
sentait plus le courage de continuer sa carrière
de marin, et de jour en jour il se fortifiait
dans la pensée de quitter le service actif et de
vivre pour ceux qu’il aimait. L’éducation de ses
enfants, l’amélioration du village occuperaient
suffisamment son temps.