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porte, vous remonterez encore, vous irez tout
porte, vous remonterez encore, vous irez tout droit, vous redescendrez, vous… — Ah çà ! ma bonne femme, interrompit le maréchal en riant,
comment voulez-vous que je me souvienne de tout cela ? marchez en avant pour me montrer le chemin. — Oh ! monsieur, je n’ose. – Eh bien !
droit, vous redescendrez, vous… — Ah çà ! ma
à côté de moi, alors. — Oui-da ! et pour revenir toute seule, je n’oserai jamais. — Holà, Pierre, Joseph, venez par ici, drôles, cria le maréchal ;
bonne femme, interrompit le maréchal en riant,
venez faire escorte à madame qui a peur des esprits. — Faut pas en plaisanter, monsieur, dit très-sérieusement l’hôtesse, il arriverait malheur. »
comment voulez-vous que je me souvienne de
tout cela ? marchez en avant pour me montrer
le chemin. — Oh ! monsieur, je n’ose. – Eh bien !
à côté de moi, alors. — Oui-da ! et pour revenir
toute seule, je n’oserai jamais. — Holà, Pierre,
Joseph, venez par ici, drôles, cria le maréchal ;
venez faire escorte à madame qui a peur des
esprits. — Faut pas en plaisanter, monsieur, dit
très sérieusement l’hôtesse, il arriverait malheur. »


« Les domestiques du maréchal étaient accourus à son appel. Suivant ses ordres, ils se mirent à la droite et à la gauche de l’hôtesse, qui, rassurée par l’air intrépide de ses gardes du corps, se décida à passer devant le maréchal. Elle lui fit parcourir une longue suite de corridors, d’escaliers, et l’amena enfin dans une très grande et belle
« Les domestiques du maréchal étaient accourus
chambre, inhabitée depuis longtemps, à en juger par l’odeur de moisi qu’on y sentait. L’hôtesse y entra d’un air craintif, osant à peine regarder
à son appel. Suivant ses ordres, ils se mirent à la
autour d’elle ; son bougeoir tremblait dans ses mains. Elle se serait enfuie, si elle avait osé parcourir seule le chemin de la tour à l’auberge. Le maréchal éleva son bougeoir, examina la chambre,
droite et à la gauche de l’hôtesse, qui, rassurée
par l’air intrépide de ses gardes du corps, se décida
à passer devant le maréchal. Elle lui fit parcourir une longue suite de corridors, d’escaliers,
et l’amena enfin dans une très grande et belle
chambre, inhabitée depuis longtemps, à en juger
par l’odeur de moisi qu’on y sentait. L’hôtesse y
entra d’un air craintif, osant à peine regarder
autour d’elle ; son bougeoir tremblait dans ses
mains. Elle se serait enfuie, si elle avait osé parcourir
seule le chemin de la tour de l’auberge. Le
maréchal éleva son bougeoir, examina la chambre,