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de l’autel-foyer, {{grec}}, la consolation suprême, la {{grec}}, le fin mot de tout le drame. Aux yeux des Grecs, ces mystères étaient purs, {{grec}}<ref>Aristophanes, ''{{lang|la|Ranæ}}'', 384.</ref>, comme l’était l’intention dans laquelle, en Orient ainsi qu’en Occident (nous en avons déjà cité des exemples)<ref>V. sup., p. 44, 46.</ref>, on érigeait le lingam ou phallus sur la tombe des êtres qu’on avait aimés. C’était dire qu’on le considérait comme le semeur<ref>Le mot {{grec}} n’a pas un autre sens si, comme le pense Müllenhoff (''{{lang|de|D. Alterthumsk.}}'', p. 16), il est étymologiquement identique au goth. ''fraiv'' et au scand. ''frio'', semence. Cf. le franç. ''frai'', œufs fécondés du poisson.</ref> par qui tout revit, et que rien ne renaît s’il ne meurt auparavant<ref>Cf. I, ''Corinth.'', XV, 36.</ref>. ''Und mues Leben blüht aus den Ruinen.'' Seule, la sombre et sanguinaire religion des Phéniciens, à laquelle des Grecs ont emprunté presque toute la terminologie du tartare, chantait des hymnes à la mort<ref>Voir les autorités, ap. Müllenhoff, ''l. laud'', p. 118 sq., note, 62 sq., 134 sq.</ref> et lui érigeait des autels.
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de l’autel-foyer, {{grec}}, la consolation’ suprême, la {{grec}}, le fin mot de tout le drame. Aux yeux des Grecs, ces mystères étaient purs, {{grec}}<ref>1</ref>, comme l’était l’intention dans laquelle, en Orient ainsi qu’en Occident (nous en avons déjà cité des exemples)<ref>2</ref>, on érigeait le lingam ou phallus sur la tombe des êtres qu’on avait aimés. C’était dire qu’on le considérait comme le semeur<ref>3</ref> par qui tout revit, et que rien ne renaît s’il ne meurt auparavant<ref>4</ref>. ''Und mues Leben blüht aus den Ruinen.'' Seule, la sombre et sanguinaire religion des Phéniciens, à laquelle des Grecs ont emprunté presque toute la terminologie du tartare, chantait des hymnes à la mort<ref>5</ref> et lui érigeait des autels.


Chez les Égyptiens où, peut-être, ainsi que l’ont pensé Zoëga, Münter, Creuzer, Jacobs et d’autres, il faut chercher l’origine des énigmes et des mystères<ref>6</ref>, particulièrement des mystères de Samothrace, source avérée de ceux d’Éleusis ; chez les Égyptiens, on donnait parfois même aux morts embaumés la forme ithyphallique.
Chez les Égyptiens où, peut-être, ainsi que l’ont pensé Zoëga, Münter, Creuzer, Jacobs et d’autres, il faut chercher l’origine des énigmes et des mystères<ref>Hérodote, en plus d’un endroit de son ouvrage, le fait d’ailleurs clairement entendre, par exemple quand il dit (II, 55) que deux colombes noires, {{grec}}, s’envolèrent du temple d’Ammon à Thèbes en Égypte, et que l’une d’elles s’établit à Dodone pour y constituer l’oracle de Zeus.</ref>, particulièrement des mystères de Samothrace, source avérée de ceux d’Éleusis ; chez les Égyptiens, on donnait parfois même aux morts embaumés la forme ithyphallique.

(l) Aristophane», Ranæ, 384.

(*) V. sup., p. 44, 46.

(3) Le mot {{grec}} n’a pas un autre sens si, comme te pensa Müllenhoff
(O. AUerfhuntsk., p. 16), il est étymologiquement identique au
goth. frai» et au scand. frio, semence. Cf. lefranç. frai, œufs fécondés
du poisson.

{*) Cf. I, Corinth., XV, 36.

P) Voir les autorités, ap. Müllenhoff, l. laud, p. 118sq., note, 62 sq.,
134 sq.

(6) Hérodote, en plus d’un endroit de son ouvrage, le fait d’ailleurs
clairement entendre, par exemple quand il dit (II, 55) que deux colombes
noires, {{grec}}, s’envolèrent du temple d’Ammon
à Thèbes en Égypte, et que l’une d’elles s’établit à Dodone pour y constituer
l’oracle de Zeus.