« La Vie de M. Descartes/Livre 3/Chapitre 11 » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
ThomasBot (discussion | contributions)
m Marc : text
ThomasBot (discussion | contributions)
m Marc : replace
Ligne 10 :
avec le privilége du roi, lorsqu' il apprit la nouvelle
de l' accident qui étoit arrivé à Galilée.
 
Ce célébre mathématicien avoit secoüé depuis long-têms
le joug de la crainte qui retient les italiens et les
Ligne 41 ⟶ 42 :
personnes de marques, et qui étoit particuliérement
chéri et estimé du Pape Urbain Viii.
 
Quelque têms aprés on eut avis à Rome que Galilée
continuoit de dogmatiser sur le mouvement de la terre :
Ligne 53 ⟶ 55 :
l' exhortation, et il avoit eu parole de lui pour tout
ce que la sacrée congrégation en vouloit exiger.
 
Nonobstant ces bonnes dispositions le commissaire du
saint office, assisté de notaire et de témoins, ne
Ligne 115 ⟶ 118 :
'' qu' en conséquence il avoit encouru toutes les censures et les peines des sacrez canons, dont néanmoins on lui promit l' absolution, pourvû que d' un coeur sincére et d' une foi non feinte il abjurât et détestât devant ses juges les erreurs et hérésies susdites ''
.
 
Galilée se soumit à ce jugement, qui fut rendu le 22
de Juin 1633. Il abjura et détesta sa prétenduë
Ligne 137 ⟶ 141 :
d' où les inquisiteurs lui défendirent de sortir le
reste de ses jours.
 
La nouvelle de cette avanture s' étant répanduë par le
moyen de M Naudé qui étoit à Rome, et des autres
Ligne 148 ⟶ 153 :
qu' on ne rendît l' eglise catholique responsable des
décisions des inquisiteurs sur les véritez naturelles.
 
Les plus sensibles à cet accident furent M
Boüilliaud, qui l' avoit appris de M L' Huillier
Ligne 174 ⟶ 180 :
Gilbert avoient enfin appris au genre humain le flux
et reflux de la mer, et les propriétez de l' ayman.
 
Mais il semble que personne n' ait paru plus surpris de
cét accident que M Descartes, parce que personne
Ligne 197 ⟶ 204 :
révolution que le public auroit peine à croire, s' il
en étoit informé par d' autres que lui même.
 
J' appréhende si fort le travail, dit-il au Pére
Mersenne, que si je ne vous avois promis '' il y a plus de trois ans ''
Ligne 228 ⟶ 236 :
établir le mouvement de la terre, que je sçay bien
avoir été autrefois censuré par quelques cardinaux.
 
Mais je croyois avoir oüy dire que depuis ce têms-là
on ne laissoit pas de l' enseigner publiquement, même
Ligne 240 ⟶ 249 :
fût desaprouvé par l' eglise : aussi aimé-je mieux le
supprimer, que de le faire paroître estropié.
 
Toutes les choses que j' expliquois dans mon traitté
(parmi lesquelles se trouve aussi cette opinion du
Ligne 285 ⟶ 295 :
du mot d' Horace, (...), et il n' y en a encore que
trois que j' ay commençé ce traitté.
 
</div>