« Page:Ruskin - Sésame et les lys.djvu/187 » : différence entre les versions
m Mise à jour du <pagequality |
|||
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page corrigée | |
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{tiret2|l’anar|chie}} dans tous les foyers et ruinerait l`affection dans tous les cœurs ? Mais, si vous pouvez supposer cela, consultez enfin l’évidence des faits, telle que nous la fournit le cœur humain lui-même. Dans tous les âges chrétiens qui ont été remarquables par la pureté ou par le progrès, il y eut l’absolue dévotion d’une fanatique obéissance vouée par l’amant à sa maîtresse, Je dis obéissance ; non pas seulement un enthousiasme et un culte purement imaginatifs ; mais une entière soumission, recevant de la femme aimée, si jeune soit-elle, non seulement l’encouragement, la louange et la récompense du labeur, mais, dans tout choix difficile à faire ou toute question ardue à trancher, la direction de tout labeur. Cette chevalerie aux abus et à la dégradation de laquelle nous pouvons faire remonter la responsabilité de tout ce qui s’est produit depuis de cruel dans la guerre, d’injuste dans la paix, de corrompu et de bas dans les relations domestiques ; dont l’originale pureté et la puissance organisèrent la défense de la foi, de la loi et de l’amour ; cette chevalerie, dis-je, donnait comme base à sa conception d’une vie d’honneur la soumission du jeune chevalier aux ordres — même si ces ordres étaient dictés par un caprice — de sa dame. Et cela, parce que ceux qui la fondèrent savaient que la première et indispensable impulsion d’un cœur vraiment instruit et chevaleresque se trouve dans une aveugle obéissance à sa dame ; que là où cette vraie foi et cet esclavage ne sont pas, seront toutes les passions perverses et malfaisantes ; et que dans cette obéissance ravie à l’unique amour de sa jeunesse |
|||
Les cvs 185 |
|||
chie dans tous les foyers et ruinerait l`afi`ection dans |
|||
tous les cœurs? Mais, si vous pouvez supposer |
|||
cela, consultez enün l’évidencc des faits, telle que |
|||
nous la fournit le cœur humain lui—même. Dans tous |
|||
les âges chrétiens qui ont été remarquables par |
|||
la pureté ou par le progrès, il y eut l’absolue dé- |
|||
votion d'une fanatique obéissance vouée par Pa- |
|||
mant à sa maîtresse, Je dis obéissance; non pas |
|||
seulement un enthousiasme et un culte purement |
|||
imaginatifs; mais une entière soumission, recevant |
|||
de la femme aimée, si jeune soit-elle, non seule- |
|||
ment l’encouragement,la louange et la récompense |
|||
du labeur, mais, dans tout choix difficile à faire ou |
|||
toute question ardue àtrancher, la direction de tout |
|||
labeur. Cette chevalerie aux abus et à la dégrada- |
|||
tion de laquelle nous pouvons faire remonter la |
|||
responsabilité de tout ce qui s’est produit depuis |
|||
de cruel dans la guerre, d’inj uste dans la paix, de |
|||
corrompu et de bas dans les relations domestiques; |
|||
dont l’originale pureté et la puissance organisèrent |
|||
la défense de la foi, de la loi et de l’am0ur ; cette |
|||
chevalerie,dis-je, donnait comme base à sa concep- |
|||
tion d’une vie d’honneur la soumission du jeune |
|||
chevalier aux ordres -— même si ces ordres étaient |
|||
dictés par un caprice —-— de sa dame. Et cela,parce |
|||
' que ceux qui la fondèrent savaient que la première |
|||
et indispensable impulsion d’un cœur vraiment ' |
|||
instruit et cbevaleresque se trouve dans une aveugle |
|||
hohéissance à sa dame; que là où cette vraie foi et |
|||
.l cet esclavage ne sont pas, seront toutes les pas- |
|||
sions perverses et malfaisantes; et que dans cette |
|||
obéissanpe ravie à l’unique amour de sa jeunesse |
|||
d_·~·' A i _ · _ _ · i, |