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La patience persévérante a porté ses fruits. C’est, dans la gravure pittoresque et colorée, ce que la France a de mieux à opposer aux Anglais : c’est la finesse et l’harmonie de Raimbach, la sévérité de Burnet, la délicatesse de Finden, le charme et la pureté de Schiavonetti. Le ''Blindman’s-Buff'' et les ''Pèlerins'' de Canterbury n’ont rien de plus exquis ni de plus gracieux.
La patience persévérante a porté ses fruits. C’est, dans la gravure pittoresque et colorée, ce que la France a de mieux à opposer aux Anglais : c’est la finesse et l’harmonie de Raimbach, la sévérité de Burnet, la délicatesse de Finden, le charme et la pureté de Schiavonetti. Le ''Blindman’s-Buff'' et les ''Pèlerins'' de Canterbury n’ont rien de plus exquis ni de plus gracieux.


Il arrivera sans doute que des consciences sévères, mais égarées, à ce qu’il nous semble, opposeront à leur admiration involontaire un patriotisme dogmatique et invulnérable, et demanderont : ''A quoi bon se faire Anglais'' ? A cette question, même en la supposant sincère, je ne crois pas qu’il y ait de réponse possible, au moins dans l’espèce. Certainement nous ne conseillerons à personne d’imiter une manière quelle qu’elle soit : l’imitation n’a jamais été féconde ; mais de l’imitation à l’élude il y a loin. A notre avis, M. Henriquel Dupont n’a pas imité Raimbach, mais il l’a étudié ; il ne s’est pas traîné à sa suite comme Norblin sur les traces de Rembrandt : il a vu comment Raimbach procède, et, après mure réflexion, il a procédé à sa manière. Des yeux ignorans pourront se méprendre entre un Norblin et un Rembrandt ; mais, à moins d’être aveugle, je défie que l’on puisse confondre un Dupont avec un Raimbach.
Il arrivera sans doute que des consciences sévères, mais égarées, à ce qu’il nous semble, opposeront à leur admiration involontaire un patriotisme dogmatique et invulnérable, et demanderont : ''À quoi bon se faire Anglais'' ? À cette question, même en la supposant sincère, je ne crois pas qu’il y ait de réponse possible, au moins dans l’espèce. Certainement nous ne conseillerons à personne d’imiter une manière quelle qu’elle soit : l’imitation n’a jamais été féconde ; mais de l’imitation à l’élude il y a loin. À notre avis, M. Henriquel Dupont n’a pas imité Raimbach, mais il l’a étudié ; il ne s’est pas traîné à sa suite comme Norblin sur les traces de Rembrandt : il a vu comment Raimbach procède, et, après mure réflexion, il a procédé à sa manière. Des yeux ignorans pourront se méprendre entre un Norblin et un Rembrandt ; mais, à moins d’être aveugle, je défie que l’on puisse confondre un Dupont avec un Raimbach.


Tout le groupe de Gustave est d’une lumière éblouissante ; cependant il y a dans les jambes quelques portions qui ne sont pas assez soutenues.
Tout le groupe de Gustave est d’une lumière éblouissante ; cependant il y a dans les jambes quelques portions qui ne sont pas assez soutenues.