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bon citoyen, ou si j’ai cédé à une inspiration mauvaise, *1 un |
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détestable instinct de dénigrement. |
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L’accusé discute ensuite les trois derniers chefs d'accusation. |
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Nous supprimons toute cette partie de sa défense, qui a vive- |
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ment intéressé l’auditoire, mais qui ne se rattache que d’une |
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manière éloignée aux grandes questions économiques et so- |
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ciales, seules dignes, à notre avis, des honneurs de la publicité. |
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La parole est au défenseur de l‘accusé. |
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M• Tripard commence par rappeler que la Franche-Comté |
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est le pays qui, à notre époque, a produit les penseurs les |
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plus hardis, les esprits les plus novateurs. Ainsi, dans l’ordre |
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des sciences, Cuvier; ainsi, dans les lettres, Victor Hugo; |
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ainsi, dans les sciences sociales, Fourier; c'est à cette fa- |
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mille de libres penseurs que M. Proudhon semble se ratta- |
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cher. Le défenseur rappelle les deux premières brochures sur |
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la propriété, si énergiques dans la forme, si hardies dans le |
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fond, et fait remarquer que dans chacune d’elles on voit éri- |
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ger en maxime: La propriété c'est le vol. Cependant point de |
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poursuites n'avaient été dirigées contre elles, et le ministre de |
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la justice lui-mème, M. Vivien, avait décidé qu’il n’y avait lieu |
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à poursuivre. M. Proudhon avait donc raison d’espérer la même |
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liberté pour cette dernière brochure que pour les premières. |
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M• Tripard rappelle les mouvements qui, en 1834 et 1835, en- |
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sanglantèrent Paris et Lyon : les ouvriers, l’arme au bras et |
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dans la rue, demandaient du travail oula mort. A cette époque |
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tous les journaux dynastiques appelèrent les esprits sérieux |
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vers cette grande question, qui intéressait si vivement les pro- |
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létaires, Porganisation du travail. M. Proudhon crut devoir ré- |
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pondre à cet appel, et aujourd'hui qu’il annonce le résultat de |
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ses laborieuses recherches, on le traduit aux assises! L’avocat |
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montre Proudhon recherchant dans l’histoire le principe de la |
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propriété et découvrant à côté du domaine quiritaire un monde |
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d’esclaves; à côté du fief, le servage; à côté du cens, le censi- |
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taire ou métayer et les corps de métier; nulle part des hommes |
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libres. Ce n’est qu’en 1789, c’est—à-dire alors qu’une transfor- |