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{{tiret2|l’archi|tecture}} morale d’une maison, envisagée elle-même comme la cellule sociale, — et je crois qu’on pourrait aussi dresser le tableau des problèmes intérieurs que comporte cette architecture et en indiquer la solution. De même que dans le premier cas, il y a lieu de distinguer les fondations, les murs, la toiture, les pierres, les briques, le ciment, les plâtres, les travaux du charpentier et du menuisier, du peintre et du plombier, de même dans le second cas, il convient d’examiner, tour à tour, ce qui concerne l’alimentation, le chauffage, l’aération, le lessivage et l’entretien du linge, le jardin et la basse-cour, le mobilier, la tenue des comptes, etc, etc..… , non pas seulement par rapport à l’hygiène, mais aussi au point de vue du bon ordre et du bon goût, des règles à observer et des économies réalisables. Ce n’est pas la condition future d’une femme qui décidera de la valeur pratique de ces notions ; leur utilité lui est certaine ; qu’elle soit seule ou presque seule pour tout faire chez elle, ou bien qu’elle ait un nombreux personnel à diriger, il n’en est pas moins bon que ces sujets lui soient familiers ; c’est son domaine ; il faut bien qu’ils soient du domaine de quelqu’un ; duquel, sinon du sien ?
science a été considéré comme germant naturellement dans l’esprit de n’importe quelle femme, par la seule vertu de son sexe. La maison, le ménage, l’enfant ?..… Mais, pour un peu, on eût affirmé que les farouches habitantes des cavernes préhistoriques en savaient là-dessus tout autant que les matrones les plus
expérimentées ; évidemment, les ressources leur avaient fait défaut, mais elles suppléaient déjà à la rigueur des circonstances, par la fertilité merveilleuse de leur instinct maternel. Depuis, le christianisme aidant, cet instinct s’est élevé à sa plus haute expression : le mieux donc est de s’en remettre à lui et de le laisser
agir. Cependant, comme il faut bien admettre que la cuisine et la couture, qui ont un certain rôle à jouer dans l’existence d’une mère de famille, demandent quand même à être enseignées, on a institué petit à petit des écoles où la future ménagère peut apprendre à manier l’aiguille et le pot-au-feu. En dehors de quelques établissements ou de quelques cours de caractère aristocratique, voilà, ma foi, sous quel angle on envisageait, en plus d’un pays, l’éducation des femmes, il n’y a pas quarante ans. J’imagine que beaucoup d’entre elles prirent ombrage de ces fondations. En causant avec