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{{t3|CHAPITRE IX}}



IX


Le vieux palazzo un peu délabré dans lequel ils vinrent s’établir, entretint Wronsky dans une agréable illusion ; il crut avoir subi une métamorphose, et s’être transformé d’un propriétaire russe, colonel en retraite, en un amateur éclairé des arts, faisant modestement de la peinture, et sacrifiant le monde et ses ambitions à l’amour d’une femme. L’antique palais prêtait à ces chimères, avec ses hauts plafonds peints, ses murs couverts de fresques et de mosaïques, ses grands vases sur les cheminées, et les consoles, ses épais rideaux jaunes aux fenêtres, ses portes sculptées et ses vastes salles mélancoliques ornées de tableaux.
Le vieux palazzo un peu délabré dans lequel ils vinrent s’établir, entretint Wronsky dans une agréable illusion ; il crut avoir subi une métamorphose, et s’être transformé d’un propriétaire russe, colonel en retraite, en un amateur éclairé des arts, faisant modestement de la peinture, et sacrifiant le monde et ses ambitions à l’amour d’une femme. L’antique palais prêtait à ces chimères, avec ses hauts plafonds peints, ses murs couverts de fresques et de mosaïques, ses grands vases sur les cheminées, et les consoles, ses épais rideaux jaunes aux fenêtres, ses portes sculptées et ses vastes salles mélancoliques ornées de tableaux.