« La Comtesse d’Escarbagnas » : différence entre les versions
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{{Titre|LA COMTESSE
[[catégorie:Théâtre]]
[[catégorie:Molière
Comédie
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'''ACTEURS'''
:LA COMTESSE
:LE COMTE, son fils.
:LE VICOMTE, amant de Julie.
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LE VICOMTE : Hé quoi ? Madame, vous êtes déjà ici ?
JULIE : Oui, vous en devriez rougir, Cléante, et il
LE VICOMTE : Je serais ici il y a une heure,
JULIE : Vous parez votre excuse du mieux que vous pouvez, afin de la rendre agréable, et faire
LE VICOMTE :
JULIE : Nous savons bien que vous ne manquerez jamais
LE VICOMTE : Mais tout de bon, Madame, quand voulez-vous mettre fin à cette contrainte, et me faire moins acheter le bonheur de vous voir ?
JULIE : Quand nos parents pourront être
LE VICOMTE : Mais pourquoi ne pas mieux jouir du rendez-vous que leur inimitié nous laisse, et me contraindre à perdre en une sotte feinte les moments que
JULIE : Pour mieux cacher notre amour ; et puis, à vous dire la vérité, cette feinte dont vous parlez
LE VICOMTE : Oui ; mais vous ne considérez pas que le jeu qui vous divertit tient mon cœur au supplice, et
Iris, comme vous le voyez, est mis là pour Julie.
Et si je suis vos lois, je les blâme tout bas
De me forcer à taire un tourment que
Pour déclarer un mal que je ne ressens pas.
Faut-il que vos beaux yeux, à qui je rends les armes,
Veuillent se divertir de mes tristes soupirs ?
Et
Sans me faire souffrir encor pour vos plaisirs ?
Et ce
Exerce sur mon cœur pareille cruauté.
Et si par la pitié vous
Je meurs et de la feinte, et de la vérité.
JULIE : Je vois que vous vous faites là bien plus maltraité que vous
LE VICOMTE :
JULIE :
LE VICOMTE : Mon Dieu ! Madame, marchons là-dessus,
JULIE : Mon Dieu ! Cléante, vous avez beau dire, je vois, avec tout cela, que vous mourez
LE VICOMTE : Moi, Madame ? vous vous moquez, et je ne suis pas si poète que vous pourriez bien croire, pour. Mais voici votre Madame la comtesse d’Escarbagnas ; je sors par
Ligne 89 :
LA COMTESSE : Ah, mon Dieu ! Madame, vous voilà toute seule ? Quelle pitié est-ce là ! Toute seule ? Il me semble que mes gens
JULIE : Il est vrai
LA COMTESSE : Comment, il vous a vue ?
JULIE : Oui.
LA COMTESSE : Et il ne vous a rien dit ?
JULIE : Non, Madame ; et il a voulu témoigner par là
LA COMTESSE : Vraiment je le veux quereller de cette action ; quelque amour que
JULIE : Il ne faut point, Madame, que vous soyez surprise de son procédé.
LA COMTESSE : Je crois être en état de pouvoir faire naître une passion assez forte, et je me trouve pour cela assez de beauté, de jeunesse, et de qualité, Dieu merci ; mais cela
ANDRÉE : Que vous plaît-il, Madame ?
LA COMTESSE : ôtez-moi mes coiffes. Doucement donc, maladroite, comme vous me saboulez la tête avec vos mains pesantes !
ANDRÉE : Je fais, Madame, le plus doucement que je puis.
LA COMTESSE : Oui, mais le plus doucement que vous pouvez est fort rudement pour ma tête, et vous me
ANDRÉE : Je veux, Madame, comme vous
LA COMTESSE : Ah, mon Dieu !
ANDRÉE : Est-ce, Madame,
LA COMTESSE : Oui, butorde, on appelle ainsi le lieu où
ANDRÉE : Je
LA COMTESSE : Quelle peine il faut prendre pour instruire ces animaux-là !
JULIE : Je les trouve bien heureux, Madame,
LA COMTESSE :
JULIE : Cela est
LA COMTESSE : Allons, des sièges. Holà ! laquais, laquais, laquais. En vérité, voilà qui est violent, de ne pouvoir pas avoir un laquais, pour donner des sièges. Filles, laquais, laquais, filles,
ANDRÉE : Que voulez-vous, Madame ?
LA COMTESSE : Il se faut bien égosiller avec vous autres.
ANDRÉE :
LA COMTESSE : Appelez-moi ce petit fripon de laquais.
ANDRÉE : Holà ! Criquet.
LA COMTESSE : Laissez là votre Criquet, bouvière, et appelez laquais.
ANDRÉE : Laquais donc, et non pas Criquet, venez parler à Madame. Je pense
CRIQUET : Plaît-il ?
LA COMTESSE : Où étiez-vous donc, petit coquin ?
CRIQUET : Dans la rue, Madame.
LA COMTESSE : Et pourquoi dans la rue ?
CRIQUET : Vous
LA COMTESSE : Vous êtes un petit impertinent, mon ami, et vous devez savoir que là-dehors, en termes de personnes de qualité, veut dire
ANDRÉE :
LA COMTESSE : Taisez-vous, sotte que vous êtes : vous ne sauriez ouvrir la bouche que vous ne disiez une impertinence. Des sièges. Et vous, allumez deux bougies dans mes flambeaux
ANDRÉE : Madame.
LA COMTESSE : Hé bien, madame ?
ANDRÉE :
LA COMTESSE : Quoi ?
ANDRÉE :
LA COMTESSE : Comment, vous
ANDRÉE : Non, Madame, si ce
LA COMTESSE : La bouvière ! Et où est donc la cire que je fis acheter ces jours passés ?
ANDRÉE : Je
LA COMTESSE : ôtez-vous de là, insolente ; je vous renvoyerai chez vos parents. Apportez-moi un verre
(Faisant des cérémonies pour
JULIE : Madame.
LA COMTESSE : Ah ! Madame.
JULIE : Ah ! Madame.
LA COMTESSE : Mon Dieu ! Madame.
JULIE : Mon Dieu ! Madame.
LA COMTESSE : Oh ! Madame.
JULIE : Oh ! Madame.
LA COMTESSE : Eh ! Madame.
JULIE : Eh ! Madame.
LA COMTESSE : Hé ! allons donc, Madame.
JULIE : Hé ! allons donc, Madame.
LA COMTESSE : Je suis chez moi, Madame, nous sommes demeurées
JULIE : Dieu
LA COMTESSE : Allez, impertinente, je bois avec une soucoupe. Je vous dis que vous
ANDRÉE : Criquet,
CRIQUET : Une soucoupe ?
ANDRÉE : Oui.
CRIQUET : Je ne sais.
LA COMTESSE : Vous ne vous grouillez pas ?
ANDRÉE : Nous ne savons tous deux, Madame, ce que
LA COMTESSE : Apprenez que
ANDRÉE : Cela est bien aisé.
(Andrée casse le verre.)
LA COMTESSE : Hé bien ! ne voilà pas
ANDRÉE : Hé bien ! oui, Madame, je le paierai.
LA COMTESSE : Mais voyez cette maladroite, cette bouvière, cette butorde, cette.
ANDRÉE,
LA COMTESSE : ôtez-vous de devant mes yeux. En vérité, Madame,
JULIE : Où auraient-ils appris à vivre ? Ils
LA COMTESSE : Ils ne laisseraient pas de
JULIE : Les sottes gens que voilà !
LA COMTESSE : Ils sont insuppportables avec les impertinentes égalités dont ils traitent les gens. Car enfin il faut
JULIE : On sait bien mieux vivre à Paris, dans ces hôtels dont la mémoire doit être si chère. Cet hôtel de Mouhy, Madame, cet hôtel de Lyon, cet hôtel de Hollande ! Les agréables demeures que voilà !
LA COMTESSE : Il est vrai
JULIE : Je pense, Madame, que, durant votre séjour à Paris, vous avez fait bien des conquêtes de qualité.
LA COMTESSE : Vous pouvez bien croire, Madame, que tout ce qui
JULIE : Je
LA COMTESSE : Ce sont gens
JULIE : Je vous avoue, madame,
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CRIQUET : Voilà Jeannot de Monsieur le Conseiller qui vous demande, Madame.
LA COMTESSE : Hé bien ! petit coquin, voilà encore de vos âneries : un laquais qui saurait vivre, aurait été parler tout bas à la demoiselle suivante, qui serait venue dire doucement à
CRIQUET : Entrez, Jeannot.
LA COMTESSE : Autre lourderie.
JEANNOT :
LA COMTESSE :
JEANNOT : Oh non ! Madame.
LA COMTESSE : Tiens, te dis-je.
JEANNOT : Mon maître
LA COMTESSE : Cela ne fait rien.
JEANNOT : Pardonnez-moi, Madame.
CRIQUET : Hé ! prenez, Jeannot ; si vous
LA COMTESSE : Dis à ton maître que je le remercie.
CRIQUET : Donne-moi donc cela.
JEANNOT : Oui, quelque sot.
CRIQUET :
JEANNOT : Je
LA COMTESSE : Ce qui me plaît de ce Monsieur Tibaudier,
Ligne 309 :
LE VICOMTE : Madame, je viens vous avertir que la comédie sera bientôt prête, et que, dans un quart
LA COMTESSE : Je ne veux point de cohue, au moins. Que
LE VICOMTE : En ce cas, Madame, je vous déclare que je renonce à la comédie, et je
LA COMTESSE : Laquais, un siège. Vous voilà venu à propos pour recevoir un petit sacrifice que je veux bien vous faire. Tenez,
LE VICOMTE : Voici un billet du beau style, Madame, et qui mérite
LA COMTESSE : Cela vous marque clairement
LE VICOMTE continue : Les poires ne sont pas encore bien mûres, mais elles en cadrent mieux avec la dureté de votre âme, qui, par ses continuels dédains, ne me promet pas poires molles. Trouvez bon, Madame, que sans
Tibaudier, votre esclave indigne.
Voilà, Madame, un billet à garder.
LA COMTESSE : Il y a peut-être quelque mot qui
JULIE : Vous avez raison, Madame, et Monsieur le Vicomte dût-il
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LA COMTESSE : Approchez, Monsieur Tibaudier, ne craignez point
MONSIEUR TIBAUDIER : Je lui suis bien obligé, Madame, et si elle a jamais quelque procès en notre siège, elle verra que je
JULIE : Vous
MONSIEUR TIBAUDIER : Ce néanmoins, Madame, bon droit a besoin
LE VICOMTE :
MONSIEUR TIBAUDIER : Voici encore, Madame, deux petits versets, ou couplets, que
LE VICOMTE : Ah ! je ne pensais pas que Monsieur Tibaudier fût poète, et voilà pour
LA COMTESSE : Il veut dire deux strophes. Laquais, donnez un siège à Monsieur Tibaudier. Un pliant, petit animal. Monsieur Tibaudier, mettez-vous là, et nous lisez vos strophes.
MONSIEUR TIBAUDIER :
Une personne de qualité
Ravit mon âme ;
Elle a de la beauté,
Mais je la blâme
LE VICOMTE : Je suis perdu après cela.
LA COMTESSE : Le premier vers est beau : Une personne de qualité.
JULIE : Je crois
LA COMTESSE : Voyons
MONSIEUR TIBAUDIER :
Je ne sais pas si vous doutez de mon parfait amour ;
Mais je sais bien que mon cœur, à toute heure,
Veut quitter sa chagrine demeure,
Pour aller par respect faire au vôtre sa cour :
Après cela pourtant, sûre de ma tendresse,
Et de ma foi, dont unique est
Vous devriez à votre tour,
Vous contentant
Vous dépouiller, en ma faveur,
Qui couvre vos appas la nuit comme le jour.
LE VICOMTE : Me voilà supplanté, moi, par Monsieur Tibaudier.
LA COMTESSE : Ne pensez pas vous moquer : pour des vers faits dans la province, ces vers-là sont fort beaux.
LE VICOMTE : Comment, Madame, me moquer ? Quoique son rival, je trouve ces vers admirables, et ne les appelle pas seulement deux strophes, comme vous, mais deux épigrammes, aussi bonnes que toutes celles de Martial.
LA COMTESSE : Quoi ? Martial fait-il des vers ? Je pensais
MONSIEUR TIBAUDIER : Ce
LE VICOMTE : Monsieur Tibaudier a lu les auteurs, comme vous le voyez. Mais allons voir, madame, si ma musique et ma comédie, avec mes entrées de ballet, pourront combattre dans votre esprit les progrès des deux strophes et du billet que nous venons de voir.
LA COMTESSE : Il faut que mon fils le Comte soit de la partie ; car il est arrivé ce matin de mon château avec son précepteur, que je vois là-dedans.
Ligne 400 :
LA COMTESSE : Holà ! Monsieur Bobinet, Monsieur Bobinet, approchez-vous du monde.
MONSIEUR BOBINET : Je donne le bon vêpre à toute
LA COMTESSE : à quelle heure, monsieur Bobinet, êtes-vous parti d’Escarbagnas, avec mon fils le Comte ?
MONSIEUR BOBINET : à huit heures trois quarts, Madame, comme votre commandement me
LA COMTESSE : Comment se portent mes deux autres fils, le Marquis, et le Commandeur ?
MONSIEUR BOBINET : Ils sont, Dieu grâce, madame, en parfaite santé.
LA COMTESSE : Où est le Comte ?
MONSIEUR BOBINET : Dans votre belle chambre à alcôve, Madame.
LA COMTESSE : Que fait-il, Monsieur Bobinet ?
MONSIEUR BOBINET : Il compose un thème, Madame, que je viens de lui dicter, sur une épître de Cicéron.
LA COMTESSE : Faites-le venir, Monsieur Bobinet.
MONSIEUR BOBINET : Soit fait, Madame, ainsi que vous le commandez.
LE VICOMTE : Ce Monsieur Bobinet, Madame, a la mine fort sage, et je crois
Ligne 431 :
MONSIEUR BOBINET : Allons, Monsieur le Comte, faites voir que vous profitez des bons documents
LA COMTESSE : Comte, saluez Madame. Faites la révérence à Monsieur le Vicomte. Saluez Monsieur le Conseiller.
MONSIEUR TIBAUDIER : Je suis ravi, Madame, que vous me concédiez la grâce
LA COMTESSE : Mon Dieu ! Monsieur Tibaudier, de quelle comparaison vous servez-vous là ?
JULIE : En vérité, Madame, Monsieur le Comte a tout à fait bon air.
LE VICOMTE : Voilà un jeune gentilhomme qui vient bien dans le monde.
JULIE : Qui dirait que Madame eût un si grand enfant ?
LA COMTESSE : Hélas ! quand je le fis,
JULIE :
LA COMTESSE : Monsieur Bobinet, ayez bien soin au moins de son éducation.
MONSIEUR BOBINET : Madame, je
LA COMTESSE : Monsieur Bobinet, faites-lui un peu dire quelque petite galanterie de ce que vous lui apprenez.
MONSIEUR BOBINET : Allons, Monsieur le Comte, récitez votre leçon
LE COMTE :
Omne viro soli quod convenit esto virile.
Omne viri.
LA COMTESSE : Fi ! Monsieur Bobinet, quelles sottises est-ce que vous lui apprenez là ?
MONSIEUR BOBINET :
LA COMTESSE : Mon Dieu ! ce Jean Despautère-là est un insolent, et je vous prie de lui enseigner du latin plus honnête que celui-là.
MONSIEUR BOBINET : Si vous voulez, Madame,
LA COMTESSE : Non, non, cela
CRIQUET : Les comédiens envoient dire
LA COMTESSE : Allons nous placer. Monsieur Tibaudier, prenez Madame.
LE VICOMTE : Il est nécessaire de dire que cette comédie
LA COMTESSE : Mon Dieu ! voyons
LE VICOMTE :
(Après que les violons ont quelque peu joué, et que toute la compagnie est assise.)
Ligne 489 :
MONSIEUR HARPIN : Parbleu ! La chose est belle, et je me réjouis de voir ce que je vois.
LA COMTESSE : Holà ! Monsieur le Receveur, que voulez-vous donc dire avec
MONSIEUR HARPIN : Morbleu ! Madame, je suis ravi de cette aventure, et ceci me fait voir ce que je dois croire de vous, et
LA COMTESSE : Mais vraiment, on ne vient point ainsi se jeter au travers
MONSIEUR HARPIN : Eh têtebleu ! la véritable comédie qui se fait ici,
LA COMTESSE : En vérité, vous ne savez ce que vous dites.
MONSIEUR HARPIN : Si fait morbleu ! je le sais bien ; je le sais bien, morbleu ! et.
LA COMTESSE : Eh fi ! Monsieur, que cela est vilain de jurer de la sorte !
MONSIEUR HARPIN : Eh ventrebleu !
LE VICOMTE : Je ne sais pas, monsieur le Receveur, de quoi vous vous plaignez, et si.
MONSIEUR HARPIN : Pour vous, Monsieur, je
LE VICOMTE : Je
LA COMTESSE : Quand on a des chagrins jaloux, on
MONSIEUR HARPIN : Moi, me plaindre doucement ?
LA COMTESSE : Oui.
MONSIEUR HARPIN :
LA COMTESSE : Faut-il faire un si grand vacarme pour une comédie que Monsieur le Vicomte me donne ? Vous voyez que Monsieur Tibaudier, qui
MONSIEUR HARPIN : Monsieur Tibaudier en use comme il lui plaît, je ne sais pas de quelle façon monsieur Tibaudier a été avec vous, mais Monsieur Tibaudier
LA COMTESSE : Mais vraiment, Monsieur le Receveur, vous ne songez pas à ce que vous dites : on ne traite point de la sorte les femmes de qualité, et ceux qui vous entendent croiraient
MONSIEUR HARPIN : Hé ventrebleu ! Madame, quittons la faribole.
LA COMTESSE : Que voulez-vous donc dire, avec votre "quittons la faribole" ?
MONSIEUR HARPIN : Je veux dire que je ne trouve point étrange que vous vous rendiez au mérite de Monsieur le Vicomte : vous
LA COMTESSE : Cela est merveilleux, comme les amants emportés deviennent à la mode, on ne voit autre chose de tous côtés. La, la, Monsieur le Receveur, quittez votre colère, et venez prendre place pour voir la comédie.
MONSIEUR HARPIN : Moi, morbleu ! prendre place ! Cherchez vos benêts à vos pieds. Je vous laisse, Madame la Comtesse, à Monsieur le Vicomte, et ce sera à lui que
MONSIEUR TIBAUDIER : Monsieur le Receveur, nous nous verrons autre part
MONSIEUR HARPIN : Tu as raison, Monsieur Tibaudier.
LA COMTESSE : Pour moi, je suis confuse de cette insolence.
LE VICOMTE : Les jaloux, Madame, sont comme ceux qui perdent leur procès : ils ont permission de tout dire. Prêtons silence à la comédie.
Ligne 549 :
JEANNOT : Voilà un billet, monsieur,
LE VICOMTE lit : En cas que vous ayez quelque mesure à prendre, je vous envoie promptement un avis. La querelle de vos parents et de ceux de Julie vient
JULIE : Ah ! Cléante, quel bonheur ! Notre amour eût-il osé espérer un si heureux succès ?
LA COMTESSE : Comment donc ?
LE VICOMTE : Cela veut dire, Madame, que
LA COMTESSE : Quoi ? jouer de la sorte une personne de ma qualité ?
LE VICOMTE :
LA COMTESSE : Oui, Monsieur Tibaudier, je vous épouse pour faire enrager tout le monde.
MONSIEUR TIBAUDIER : Ce
LE VICOMTE : Souffrez, Madame,
<br />
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