« Page:Revue des Deux Mondes - 1840 - tome 23.djvu/320 » : différence entre les versions

ThomasBot (discussion | contributions)
m Phe: split
 
Zoé (discussion | contributions)
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 2 : Ligne 2 :


Il remercia le grand-juge de sa bonne opinion, et passa la nuit à mettre ordre à ses affaires. Sa dernière lettre à Élizabeth Throckmorton, sa femme, qui l’avait tendrement aimé, est à la fois un beau fragment dans l’histoire du cœur humain et un exemple mémorable de cette éloquence nerveuse qui n’a pas d’autre ornement que sa force ; nous avons un double intérêt à la citer.
Il remercia le grand-juge de sa bonne opinion, et passa la nuit à mettre ordre à ses affaires. Sa dernière lettre à Élizabeth Throckmorton, sa femme, qui l’avait tendrement aimé, est à la fois un beau fragment dans l’histoire du cœur humain et un exemple mémorable de cette éloquence nerveuse qui n’a pas d’autre ornement que sa force ; nous avons un double intérêt à la citer.




« Vous recevrez, ma chère femme, mes paroles suprêmes dans ces dernières lignes. Mon amour, je vous l’envoie pour que vous en gardiez la souvenance après ma mort ; et mes conseils, pour vous diriger quand je ne serai plus. Je ne veux point vous dire mes peines, chère Élizabeth ; qu’elles descendent au sépulcre avec moi, et qu’elles s’ensevelissent sous ma cendre. Puisque la volonté de Dieu n’est pas que je vous revoie, soutenez ma perte patiemment et avec un cœur digne de vous.
« Vous recevrez, ma chère femme, mes paroles suprêmes dans ces dernières lignes. Mon amour, je vous l’envoie pour que vous en gardiez la souvenance après ma mort ; et mes conseils, pour vous diriger quand je ne serai plus. Je ne veux point vous dire mes peines, chère Élizabeth ; qu’elles descendent au sépulcre avec moi, et qu’elles s’ensevelissent sous ma cendre. Puisque la volonté de Dieu n’est pas que je vous revoie, soutenez ma perte patiemment et avec un cœur digne de vous.