« De la production de la sécurité » : différence entre les versions

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Lorsque cette organisation ne s’applique qu’à une seule denrée, on dit que le communisme est partiel.
 
Lorsqu’elle s’applique à toutes les denrées, on dit que le communisme est complet.
 
Mais que le communisme soit partiel ou complet, l’économie politique ne l’admet pas plus que le monopole, dont il n’est qu’uneque transformationl’extension.
 
== VI. ==
 
Ce qui vient d’être dit du sel n’est-il pas visiblement applicable à la sécurité ; n’est-ce pas l’histoire de toutes les monarchies et de toutes les républiques  ?
 
Partout, la production de la sécurité a commencé par être organisée en monopole, et partout, de nos jours, elle tend à s’organiser en communisme.
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Parmi les denrées matérielles ou immatérielles nécessaires à l’homme, aucune, si ce n’est peut-être le blé, n’est plus indispensable, et ne peut, par conséquent, supporter une plus forte taxe de monopole.
 
Aucune, non plus, ne peut aussi aisément tomber en monopole.
 
Quelle est, en effet, la situation des hommes qui ont besoin de sécurité  ? C’est la faiblesse. Quelle est la situation de ceux qui s’engagent à leur procurer cette sécurité nécessaire  ? C’est la force. S’il en était autrement, si les consommateurs de sécurité étaient plus forts que les producteurs, ils n’emprunteraient évidemment point leur secours.
 
Or, si les producteurs de sécurité sont originairement plus forts que les consommateurs, ne peuvent-ils pas aisément imposer à ceux-ci le régime du monopole  ?
 
Partout, à l’origine des sociétés, on voit donc les races les plus fortes, les plus guerrières, s’attribuer le gouvernement exclusif des sociétés  ; partout on voit ces races s’attribuer, dans certaines circonscriptions plus ou moins étendues, selon leur nombre et leur force, le monopole de la sécurité.
 
Et, ce monopole étant excessivement profitable par sa nature même, partout on voit aussi les races investies du monopole de la sécurité se livrer à des luttes acharnées, afin d’augmenter l’étenduel’<s></s>''étendue de leur marché,'' le nombre de leurs consommateurs ''forcés,'' partant la quotité de leurs bénéfices.
 
La guerre était la conséquence nécessaire, inévitable de l’établissement du monopole de la sécurité.
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Comme une autre conséquence inévitable, ce monopole devait engendrer tous les autres monopoles.
 
<!--Page 283-->En examinant la situation des monopoleurs de la sécurité, les producteurs des autres denrées ne pouvaient manquer de reconnaître que rien au monde n’était plus avantageux que le monopole. Ils devaient, en conséquence, être tentés, à leur tour, d’augmenter par le même procédé les bénéfices de leur industrie. Mais pour accaparer, au détriment des consommateurs, le monopole de la denrée qu’ils produisaient, que leur fallait-il ? Il leur fallait la force. Or, cette force, nécessaire pour comprimer les résistances des consommateurs intéressés, ils ne la possédaient point. Que firent-ils ? Ils l’empruntèrent, moyennant finances, à ceux qui la possédaient. Ils sollicitèrent et obtinrent, au prix de certaines redevances, le privilège exclusif d’exercer leur industrie dans certaines circonscriptions déterminées.
 
L’octroi de ces privilèges rapportant de bonnes sommes d’argent aux producteurs de sécurité, le monde fut bientôt couvert de monopoles. Le travail et l’échange furent partout entravés, enchaînés, et la condition des masses demeura la plus misérable possible.