« Sainte Parascève » : différence entre les versions
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lui rendant insupportable le commerce du monde, elle abandonna tout et se retira dans un désert pour s’y livrer entièrement à la pratique de la contemplation. Sa vie toute spirituelle et angélique rappelait celle du grand contemplateur Hélie et de saint Jean-Baptiste, précurseur du Sauveur. Les yeux constamment tournés vers Celui qui fortifie les faibles et protége les humbles de cœur, elle souffrait, sans se plaindre, les rigueurs de la chaleur et du froid, ne se nourrissait que de quelques herbes insipides qui croissaient à grand’peine dans sa solitude ; elle n’étanchait sa soif qu’avec de l’eau, et encore ces modestes réfections les prenait-elle assez tard dans la soirée et dans une quantité si peu considérable qu’elles suffisaient à peine à la rassasier complétement.
Qui dira l’abondance de ses larmes ? qui comptera le nombre de ses soupirs ? Celui-là seul aux regards de qui rien ne saurait échapper, la voyait étendre sur la terre nue les membres meurtris par les plus rigoureuses
Ces pieuses ardeurs, ces incessantes sollicitudes déplurent souverainement à l’ennemi de notre salut. Aussi ne cessait-il de l’effrayer par des fantômes mensongers ; et, pour mieux l’envelopper dans les filets de l’illusion, il prenait mille formes différentes. Mais la sainte s’était ménagé un refuge assuré contre les ruses du démon : la prière, à laquelle elle mêlait d’abondantes larmes. Munie de cette arme invincible, la courageuse vierge bravait, malgré la fragilité de son sexe, les menaces du Goliath infernal, défaisant comme des toiles d’araignée les
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de l’esprit malin. De la sorte, au moment où, dans sa malice, ce serpent se
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