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{{tiret2|oc|casion}}. Ensuite, il répondit au message de la Chambre qui l’informait de l’élection du sénateur Tassy, en te félicitant de cette résolution prise dans l’intérêt de la paix publique. En annonçant à son tour cette élection au Président d’Haïti, le Sénat lui exprima sa satisfaction de l’harmonie heureusement rétablie entre les trois grands pouvoirs politiques. Boyer répondit le lendemain à ce message et s’en félicita également<ref> La Chambre élut ensuite, successivement, C. Bonneaux, Ph. César, Dalzon et Chégaray, sénateurs en remplacement de ceux dont les fonctions allaient expirer. On remarquera ici que le Sénat ne témoigna sa satisfaction, qu’à raison de l’élection du sénateur Tassy ; il ignorait ce qui se passait à la Chambre le même jour ; pendant que les deux corps étaient en séance.</ref>.
{{tiret2|oc|casion}}. Ensuite, il répondit au message de la Chambre qui l’informait de l’élection du sénateur Tassy, en la félicitant de cette résolution prise dans l’intérêt de la paix publique. En annonçant à son tour cette élection au Président d’Haïti, le Sénat lui exprima sa satisfaction de l’harmonie heureusement rétablie entre les trois grands pouvoirs politiques. Boyer répondit le lendemain à ce message et s’en félicita également<ref> La Chambre élut ensuite, successivement, C. Bonneaux, Ph. César, Dalzon et Chégaray, sénateurs en remplacement de ceux dont les fonctions allaient expirer. On remarquera ici que le Sénat ne témoigna sa satisfaction, qu’à raison de l’élection du sénateur Tassy ; il ignorait ce qui se passait à la Chambre le même jour ; pendant que les deux corps étaient en séance.</ref>.


Dans ces circonstances, le pouvoir exécutif se vit obligé à des mesures de sévérité à l’égard d’un certain noinbre de fonctionnaires publics qui avaient manifesté de l’opposition envers lui. Le 9 octobre, le grand juge écrivit une lettre au commissaire du gouvernement près le tribunal civil du Port-au-Prince, par laquelle il lui ordonna de notifier à ce tribunal, que les citoyens Dumai Lespinasse, défenseur public, et Charles Devimeux, notaire public, étaient ''suspendus'' de leurs fonctions.
Dans ces circonstances, le pouvoir exécutif se vit obligé à des mesures de sévérité à l’égard d’un certain nombre de fonctionnaires publics qui avaient manifesté de l’opposition envers lui. Le 9 octobre, le grand juge écrivit une lettre au commissaire du gouvernement près le tribunal civil du Port-au-Prince, par laquelle il lui ordonna de notifier à ce tribunal, que les citoyens Dumai Lespinasse, défenseur public, et Charles Devimeux, notaire public, étaient ''suspendus'' de leurs fonctions.


Le Président d’Haïti lui-même écrivit au général Segrettier, commandant de l’arrondissement de Jérémie, pour l’informer qu’il ''destituait'' tous les fonctionnaires de cette ville qui avaient voté « une médaille en or » avec des inscriptions louangeuses au représentant H. Dumesle, en lui faisant remettre par E. Lartigue, et cette médaille et une adresse, signée d’eux et de beaucoup de citoyens, où sa conduite à la Chambre des communes était considérée comme l’œuvre d’un bon citoyen, d’un excellent patriote, qui demandait des réformes et des améliorations dans les institutions du pays. M. Honoré Féry, trésorier particulier
Le Président d’Haïti lui-même écrivit au général Segrettier, commandant de l’arrondissement de Jérémie, pour l’informer qu’il ''destituait'' tous les fonctionnaires de cette ville qui avaient voté « une médaille en or » avec des inscriptions louangeuses au représentant H. Dumesle, en lui faisant remettre par E. Lartigue, et cette médaille et une adresse, signée d’eux et de beaucoup de citoyens, où sa conduite à la Chambre des communes était considérée comme l’œuvre d’un bon citoyen, d’un excellent patriote, qui demandait des réformes et des améliorations dans les institutions du pays. M. Honoré Féry, trésorier particulier