« Page:Coubertin - L’Éducation des adolescents au XXe siècle, Volume II.djvu/157 » : différence entre les versions

Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{T3|A PROPOS DES MATHÉMATIQUES}}
{{T3|{{corr|A|À}} PROPOS DES MATHÉMATIQUES}}
{{interligne}}
{{interligne}}
{{séparateur}}
{{séparateur}}
{{interligne}}{{interligne}}
{{interligne}}{{interligne}}
Si l’on considère la façon dont on enseigne aux enfants les mathématiques, il est impossible de ne pas évoquer l’image de ces châteaux du moyen âge qui se composaient d’une enceinte fortifiée dans laquelle on pénétrait difficilement, puis de terrains ouverts aménagés d’ordinaire en jardins et d’où l’on jouissait d’un horizon étendu, enfin d’un énorme donjon central tout plein de force et de mystère et dont un petit nombre d’initiés connaissaient seuls les secrets compliqués. C’est sur ce plan qu’est organisé, dans la pédagogie moderne, l’enseignement mathématique. Les abords en sont rendus revêches et décourageants ; une petite porte basse et obscure y est ménagée. Par là les pauvres écoliers doivent passer. Une galerie étroite et tortueuse au bout de laquelle beaucoup n’arrivent pas conduit au plein air et à la lumière ; et tout cela n’est pas la science proprement dite laquelle s’enferme dans le donjon où, d’ailleurs, il n’est nullement désirable
Si l’on considère la façon dont on enseigne aux
enfants les mathématiques, il est impossible de ne pas
évoquer l’image de ces châteaux du moyen âge qui se
composaient d’une enceinte fortifiée dans laquelle on
pénétrait difficilement, puis de terrains ouverts aménagés
d’ordinaire en jardins et d’où l’on jouissait d’un
horizon étendu, enfin d’un énorme donjon central tout
plein de force et de mystère et dont un petit nombre
d’initiés connaissaient seuls les secrets compliqués.
C’est sur ce plan qu’est organisé, dans la pédagogie
moderne, l’enseignement mathématique. Les
abords en sont rendus revêches et décourageants ; une
petite porte basse et obscure y est ménagée. Par là les
pauvres écoliers doivent passer. Une galerie étroite et
tortueuse au bout de laquelle beaucoup n’arrivent pas
conduit au plein air et à la lumière ; et tout cela n’est
pas la science proprement dite laquelle s’enferme dan
le donjon où, d’ailleurs, il n’est nullement désirable