« Le Bal (Guttinguer) » : différence entre les versions
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» Vous viendrez, mon ami ; ne me refusez pas !
»
» J’aime encor ces plaisirs ; pardonnez-moi ma joie,
» Et de vos doux regards venez suivre mes pas.
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Mais lui, sombre et rêveur : « O faible créature,
» Remplissez vos destins, perdez dans les plaisirs
» Le rêve de l’amour
» Montrez-vous belle et fière à la foule insensée
» Et de notre jeunesse éveillez les désirs ;
» Allez, plus que d’aimer votre sort est de plaire,
(Femme, un esprit funeste est toujours ton vainqueur !
» Cédez-lui, j’y consens, laissez-moi solitaire,
» Je déteste le monde, et je vis dans mon cœur.
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Brille le vaste hôtel où des chars élegans
Se pressent d’apporter cent beautés renommées.
Les buissons du Bengale et les pins toujours verts,
On les voit s’avancer. Leurs fronts blancs sont couverts
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Qui, sous un froid maintien qu’adoucit la bonté,
Cache un cœur plein de flamme, et d’amour tourmenté ?
C’est Arthur !
Il y porte un œil sombre, une humeur inquiète.
Un seul objet l’occupe, il n’ose le chercher ;
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Il renaît, se confie et s’avance. O transport !
Elle est là ! seule encor ! la danse commencée
Pensive, elle respire avec un doux soupir
Le bouquet dont Arthur se plut à l’embellir :
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» Et je vivrai pour toi, toi seul feras ma vie ;
» Le monde et ses plaisirs n’ont plus rien que j’envie,
» Ils t’ont fait trop souffrir !
Et le jour la surprend se livrant à ces vœux.
Il est tard, et l’airain qui règle les demeures
Un message est venu : « Donnez-le. C’est de lui !
» Pourquoi ne vient-il pas lui-même ? » Elle a pâli.
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« Du remords et des pleurs le trépas nous délivre,
» J’avais pu l’affliger, je n’ai pu lui survivre. »
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