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de feu ce pauvre ''Cénacle'' d’ici, il y a, à la fin de ''la Thébaïde'', un cri, un vœu à la fois modeste et touchant du poète sur son livre, au moment où il l’achève :
de feu ce pauvre ''Cénacle'' d’ici, il y a, à la fin de ''la Thébaïde'', un cri, un vœu à la fois modeste et touchant du poète sur son livre, au moment où il l’achève :


<poem>
Vive, precor ; nec tu divinam AEneïda tenta ;
Vive, precor ; nec tu divinam AEneïda tenta ;

Sed longè sequere, et vestigia semper adora !
Sed longè sequere, et vestigia semper adora !
</poem>


Ce ''Vive, precor !'' adressé à son livre, ou plutôt au critique des âges futurs, m’aurait été au cœur (à la place de M. Nisard) en faveur d’un poète que Dante n’a pas dédaigné d’admettre dans le groupe sacré. Dante, en lui conférant cet honneur, pensait assurément à ce vers si tendre, si pieux pour leur guide commun, Virgile. Sans me porter ici pour un défenseur de Stace comme l’était Malherbe, sans me donner du tout les airs d’avoir lu jusqu’au bout sa ''Thébaïde'', il me semble, que dans les ''Sylves'', plus d’une de ces pièces improvisées, non pas à la manière de Sgricci, mais comme le sont beaucoup de pièces de Hugo et de Lamartine, c’est-à-dire en deux matinées, méritait quelque distinction pour de charmans vers qui s’y trouvent. Qu’ai-je dit ? nous autres auteurs de ''Sylves'', nous sommes trop de ce bois-là pour en parler.
Ce ''Vive, precor !'' adressé à son livre, ou plutôt au critique des âges futurs, m’aurait été au cœur (à la place de M. Nisard) en faveur d’un poète que Dante n’a pas dédaigné d’admettre dans le groupe sacré. Dante, en lui conférant cet honneur, pensait assurément à ce vers si tendre, si pieux pour leur guide commun, Virgile. Sans me porter ici pour un défenseur de Stace comme l’était Malherbe, sans me donner du tout les airs d’avoir lu jusqu’au bout sa ''Thébaïde'', il me semble, que dans les ''Sylves'', plus d’une de ces pièces improvisées, non pas à la manière de Sgricci, mais comme le sont beaucoup de pièces de Hugo et de Lamartine, c’est-à-dire en deux matinées, méritait quelque distinction pour de charmans vers qui s’y trouvent. Qu’ai-je dit ? nous autres auteurs de ''Sylves'', nous sommes trop de ce bois-là pour en parler.