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Tout cela est vrai, mais il est également vrai que toute une part de gouvernement se trouve — tant par la force des choses que par le rôle intéressé de certains fonctionnaires — soustraite au contrôle du tsar et que partout où ce contrôle fait défaut, la vénalité et la corruption ont libre carrière. En supposant même que par un effort presque surhumain on parvienne à extirper ces vices qu’une longue tradition a profondément enracinés, que pourrait-on contre la méfiance qui répond d’en haut à la confiance d’en bas ? Un pouvoir despotique est tenu d’être méfiant ; plus le pays est vaste, peuplé et actif, plus ses gouvernants sont incités à rendre la surveillance étroite. Il n’est pas indispensable que leur police soit sanguinaire comme le fut l’inquisition {{corr|d’Etat|d’État}} créée par Pierre le Grand ; il est même superflu qu’il y en ait deux s’espionnant l’une l’autre comme le voulait Nicolas I{{er}} ; mais elle n’en demeure pas moins la seule source de renseignements, l’unique sécurité. |
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En supposant même que par un effort presque surhumain on parvienne à |
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Un pouvoir despotique est tenu d’être méfiant ; plus le pays est vaste, peuplé |
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Il n’est pas indispensable que leur police soit sanguinaire comme le fut |
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De là, ces« façades » innombrables qui, dans les institutions russes, trompent |
De là, ces« façades » innombrables qui, dans les institutions russes, trompent |