« L’Antoniade/E Pluribus Unum » : différence entre les versions

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<poem>
O peuple Américain, ô grande Nation,
Près de ton Capitole, emblème d’union,
S’élève un Monument, construit avec les pierres
Qu’arrachent de leurs flancs les Etats solidaires, —
Sublime monument d’éternelle unité
Au glorieux Sauveur de notre Liberté !....
Ah ! n’oublions jamais Dieu, dont la providence
Tient l’œil toujours ouvert sur notre indépendance ;
Conservons parmi nous, comme un ''Palladium'',
L’indissoluble esprit : ''E'' ''Pluribus'' ''Unum'' ''!''
Pour que sur nos Etats luisent des jours prospères,
Ne perdons pas l’esprit et l’âme de nos pères ;
Ne perdons pas l’esprit, l’âme de Washington ;
Que l’on retrouve l’arbre en chaque rejeton ;
Que tous les cœurs, unis à travers l’Amérique,
Sentent passer en eux l’étincelle électrique ;
L’étincelle d’amour et d’héroïque esprit,
Qui fait de tous les cœurs un seul en Jésus-Christ !
O toi, qui vers l’Eden d’une terre nouvelle
De Christophe Colomb guidas la caravelle,
Etoile de la mer, au doux rayonnement,
Fais que la République, en son accroissement,
A travers chaque crise et chaque grande épreuve,
Sous ta protection, avec ordre se meuve ;
Et qu’en tous ses périls, sur l’abîme agité,
Le vaisseau de l’Etat cingle avec majesté !
Malgré tous les efforts de l’aveugle anarchiste,
Avec la Liberté, que l’Union subsiste !
O Vierge Immaculée, en ces jours de combats,
Où je vois déserter tant de lâches soldats ;
En ces jours de discorde et d’horrible tourmente,
Vierge et Mère de Dieu, Vierge et Reine clémente,
Ravive mon espoir et confirme ma foi ;
Sois l’Astre consolant qui rayonne sur moi ;
Jette un regard d’amour sur ma jeune Patrie ;
Sauve-la, sauve-moi, sauve-nous, ô Marie !
Du peuple Américain cimente l’unité,
En répandant chez lui la Catholicité !
Couvre de ton égide, ô Patronne puissante,
La jeune République et l’Église naissante !
O Vierge Immaculée, en qui tous sont bénis,
Jette un regard d’amour sur les Etats-Unis ;
Verse un flot de clartés sur ma jeune Patrie ;
Sauve-la, sauve-moi, sauve-nous, ô Marie !
</poem>
==[[Page:Rouquette - L'Antoniade, 1860.djvu/70]]==
<poem>
Du fond de son désert, où, depuis quarante ans
Il vivait dans l’extase et les pleurs pénitents,
Agitée en tous sens, la Suisse irrésolue,
Comme un Ange de paix, vit Nicolas de Flue
Apparaître et calmer l’orage discordant ;
Oui, venu tout-à-coup du désert rayonnant,
En prêchant ''l’union'', il sauva la patrie !
Oui, voilà ce qu’a fait l’humble Ermite qui prie !</poem>