« Un capitaine de quinze ans/II/15 » : différence entre les versions
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À quelle planche de salut un malheureux ne se raccroche-t-il pas ! Quelle lueur d’espoir, si vague qu’elle soit, les yeux du condamné ne cherchent-ils pas à surprendre !
Il en avait été ainsi de Mrs. Weldon, et l’on comprendra ce qu’elle dut éprouver, lorsqu’elle apprit, de la bouche même d’Alvez, que le docteur Livingstone venait de succomber dans un petit village du Bangouéolo. Il lui sembla qu’elle était plus isolée que jamais, qu’une sorte de lien qui la rattachait au voyageur, et avec lui au monde civilisé, venait de se rompre. La planche de salut fuyait sous sa main, la lueur d’espoir s’éteignait à ses yeux. Tom et ses compagnons
Le Portugais fut, comme toujours, ainsi qu’il le disait, parfaitement pratique. Il n’eut rien à céder d’ailleurs sur l’importance de la rançon que sa prisonnière ne discuta même pas. Mais Mrs. Weldon se montra très pratique aussi en lui disant :
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« Si vous voulez faire une affaire, ne la rendez pas impossible par des conditions inacceptables. L’échange de notre liberté contre la somme que vous exigez peut s’obtenir sans que mon mari vienne dans un pays où vous voyez ce qu’on peut faire d’un blanc ! Or, à aucun prix je ne veux qu’il y vienne ! »
Après quelque hésitation, Negoro se rendit, et Mrs. Weldon finit
Les choses ainsi convenues, Mrs. Weldon écrivit à son mari dans ce sens, laissant provisoirement à Negoro le soin de se poser en serviteur dévoué, qui avait pu échapper aux indigènes. Negoro prit la lettre, qui ne permettait pas à James Weldon d’hésiter à le suivre jusqu’à Mossamédès, et, le lendemain, escorté d’une vingtaine de noirs, il remontait vers le nord. Pourquoi prenait-il cette direction ? Negoro avait-il donc l’intention d’aller s’embarquer sur un des navires qui fréquentent les bouches du Congo et d’éviter par là les stations portugaises, ainsi que les pénitenciers dont il avait été l’hôte involontaire ? C’est probable. Ce fut, du moins, la raison qu’il donna à Alvez.
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« Moi, à sa place, je descendrais », pensait le digne savant.
Ce qui est plus vrai, c’est qu’à la place du cousin Bénédict, tout autre se fût appliqué une violente claque sur le front, afin d’écraser l’agaçant insecte, ou tout au moins de le mettre en fuite. Sentir six pattes se démener sur sa peau, sans parler de la crainte d’être piqué, et ne pas faire un geste, on conviendra que c’était tout bonnement de l’héroïsme. Le Spartiate se laissant dévorer la poitrine par un renard, le Romain gardant entre ses doigts des charbons ardents, n’étaient pas plus maîtres d’eux-mêmes que
L’insecte, après vingt petits circuits, arriva au sommet du nez. Il y eut là un instant d’hésitation qui fit affluer à son cœur tout le sang de cousin Bénédict
Il descendit. Cousin Bénédict sentit ses pattes velues se développer vers les bases de son nez. L’insecte ne prit ni à droite ni à gauche. Il demeura entre les deux ailes frémissantes, sur l’arête légèrement busquée de ce nez de savant, si bien disposé pour porter des lunettes. Il franchit le petit creux produit par l’usage incessant de cet instrument d’optique qui manquait tant au pauvre cousin, et il s’arrêta à l’extrémité même de son appendice nasal.
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