« Un capitaine de quinze ans/II/13 » : différence entre les versions

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Il faut se hâter de dire que le petit Jack se trouvait beaucoup mieux. En quittant la contrée marécageuse où il avait gagné la fièvre, son état s’était peu à peu amélioré, et, maintenant, il allait bien. Supporter les fatigues de la caravane, ni sa mère ni lui ne l’auraient pu sans doute. Mais, dans les conditions où s’était fait ce voyage, pendant lequel certains soins ne leur avaient point été refusés, ils se trouvaient dans un état satisfaisant, physiquement du moins.
 
Quant à ses compagnons., Mrs. Weldon n’en avait plus eu de nouvelles. Après avoir vu Hercule s’enfuir dans la forêt, elle ignorait ce qu’il était devenu. Quant à Dick Sand, puisque Harris et Negoro n’étaient plus là pour le torturer, elle espérait que sa qualité d’homme blanc lui épargnerait peut-être quelque mauvais traitement. Pour Nan, Tom, Bat, Austin, Actéon. c’étaient des noirs, et il était trop certain qu’ils seraient traités comme tels ! Pauvres gens, qui n’auraient jamais dû fouler cette terre d’Afrique, et que la trahison venait d’y jeter !
 
Lorsque la caravane d’Ibn Hamis fut arrivée à Kazonndé, Mrs. Weldon, n’ayant aucune communication avec le dehors, ne put en être instruite.
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Lorsque le digne savant apprit qu’il n’était pas sur le continent américain, comme il le croyait, il ne s’inquiéta pas du tout de savoir comment cela avait pu se faire. Non ! Son premier mouvement fut un mouvement de dépit. En effet, ces insectes qu’il s’imaginait avoir été le premier à découvrir en Amérique, ces tsé-tsés et autres n’étaient que de simples hexapodes africains, que tant de naturalistes avaient trouvés avant lui sur leurs lieux d’origine. Adieu donc la gloire d’attacher son nom à ces découvertes ! En effet, que pouvait-il y avoir d’étonnant à ce que cousin Bénédict eût collectionné des insectes africains, puisqu’il était en Afrique !
 
Mais, le premier dépit passé, cousin Bénédict se dit que la « Terre des Pharaons »., – il en était encore à l’appeler ainsi, – possédait d’incomparables richesses entomologiques, et que, pour ne point être sur la « Terre des Incas », il ne perdrait pas au change.
 
« Eh ! se répétait-il, et répétait-il même à Mrs. Weldon, qui ne l’écoutait guère, c’est ici la patrie des manticores, ces coléoptères à longues pattes, velues, aux élytres soudées et tranchantes, aux énormes mandibules, et dont la plus remarquable est la manticore tuberculeuse ! C’est le pays des calosomes à pointe d’or ; des goliaths de Guinée et du Gabon, dont les pattes sont garnies d’épines ; des anthidies tachetées, qui déposent leurs œufs dans la coquille vide des limaçons ; des ateuchus sacrés, que les Égyptiens de la haute Égypte vénéraient comme des dieux ! C’est ici que sont nés ces sphinx à tête de mort, maintenant répandus sur toute l’Europe, et ces « Idias Bigoti », dont les Sénégaliens de la côte redoutent particulièrement la piqûre ! Oui ! il y a ici de superbes trouvailles à faire, et je les ferai, si ces braves gens veulent bien le permettre ! » On sait qui étaient ces « braves gens » dont cousin Bénédict ne songeait aucunement à se plaindre. D’ailleurs, on l’a dit, l’entomologiste avait joui, dans la compagnie de Negoro et d’Harris. d’une demi-liberté, dont Dick Sand l’avait absolument privé pendant le voyage de la côte à la Coanza. Le naïf savant avait été très touché de cette condescendance.
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Negoro poussa la porte de la hutte, et sans autre préambule :
 
« Mrs. Weldon, dit-il., Tom et ses compagnons ont été vendus pour les marchés d’Oujiji.
 
– Dieu les protège ! dit Mrs. Weldon en essuyant une larme.
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– Vous refusez ? s’écria Negoro.
 
– Je refuse ! »
– Je refuse ! » La pensée des dangers que courrait son mari en venant jusqu’à Kazonndé, le peu de fonds qu’il fallait faire sur les promesses du Portugais, la facilité qu’aurait celui-ci de retenir James Weldon, après avoir touché la rançon convenue, toutes ces raisons firent que, dans un premier mouvement, Mrs. Weldon, ne voyant qu’elle, oubliant jusqu’à son enfant, refusa net la proposition de Negoro.
 
– Je refuse ! » La pensée des dangers que courrait son mari en venant jusqu’à Kazonndé, le peu de fonds qu’il fallait faire sur les promesses du Portugais, la facilité qu’aurait celui-ci de retenir James Weldon, après avoir touché la rançon convenue, toutes ces raisons firent que, dans un premier mouvement, Mrs. Weldon, ne voyant qu’elle, oubliant jusqu’à son enfant, refusa net la proposition de Negoro.
 
« Vous écrirez cette lettre !... reprit celui-ci.