« Un capitaine de quinze ans/I/13 » : différence entre les versions

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Les passagers commencèrent à reparaître sur le pont. Ils ne couraient plus le risque d’être emportés par quelque paquet de mer.
 
Ce fut Mrs. Weldon qui, la première, quitta le carré où Dick Sand, par prudence, l’avait obligée à se renfermer pendant toute la durée de cette longue tempête. Elle vint causer avec le novice, qu’une volonté vraiment surhumaine avait rendu capable de résister à tant de fatigues. Amaigri, pâle sous le haiehâle de son teint, il eût dû être affaibli par la privation de ce sommeil, si nécessaire à son âge ! Non ! sa vaillante nature résistait à tout. Peut-être payerait-il cher un jour cette période d’épreuves ! Mais ce n’était pas le moment de se laisser abattre. Dick Sand s’était dit tout cela, et Mrs. Weldon le trouva aussi énergique qu’il l’avait jamais été.
 
Et puis, il avait confiance, ce brave Sand, et si la confiance ne se commande pas, du moins, elle commande.
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La courageuse femme aurait voulu ne pas s’attendrir en pressant le jeune novice dans ses bras, mais son cœur débordait. Quant aux sentiments qu’éprouvait Dick Sand, quelle plume les pourrait rendre ! Il se demandait s’il ne pouvait pas faire plus que de donner sa vie pour ses bienfaiteurs, et il acceptait d’avance toutes les épreuves qui lui seraient imposées dans l’avenir.
 
Après cet entretien, Dick Sand se sentîtsentit plus fort. Que le vent devînt maniable, qu’il lui fût permis d’établir quelque voile, et il ne doutait pas de pouvoir diriger son navire vers un port où tous ceux qu’il portait trouveraient enfin le salut.
 
Le 29, le vent ayant un peu diminué, Dick Sand songea à rétablir la misaine et le hunier, par conséquent, à accroître la vitesse du ''Pilgrim'' en assurant sa direction.
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– Que feras-tu ? répéta Mrs. Weldon.
 
– Je serai forcé de mettre mon navire à la côte, répondit le novice, dont le front s’obscurcit un instant. Ah ! c’est une dure extrémité, et Dieu veuille que nous n’en soyons pas réduitréduits là ! Mais, je vous le répète, mistress Weldon, l’apparence du ciel est rassurante, et il n’est pas possible qu’un bâtiment ou un bateau-pilote ne nous rencontrent pas ! Donc, bon espoir ! Nous avons le cap sur la terre, et nous la verrons avant peu ! »
 
Oui, mettre son navire à la côte, c’est là une dernière extrémité, à laquelle le plus énergique marin ne se résout pas sans épouvante ! Aussi, Dick Sand ne voulait pas la prévoir, tant qu’il avait pour lui quelques chances d’y échapper.