« Les Sœurs Rondoli (recueil, Ollendorff 1904)/Le Pain maudit » : différence entre les versions

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[[Category:Nouvelles|Pain maudit]]
{{Titre|Le Pain maudit<br/><small>([[Boule de Suif]])</small>|[[Guy de Maupassant]]|1907|}}
[[Catégorie:Contes et Nouvelles de Maupassant|Pain maudit]]
[[Catégorie:1883|Pain maudit]]
 
{{ChapitreNav
|[[Les Sœurs Rondoli (recueil)|Les Sœurs Rondoli]]
|[[Guy de Maupassant]]
|'''Le Pain maudit'''</br>''Gil Blas'', 29 mai 1883 1883
|[[Le Mal d’André]]
|
|[[Le Cas de Mme Luneau]]
}}
 
 
 
==I==
 
 
I
 
Le père Taille avait trois filles. Anna, l'aînée, dont on ne parlait guère dans la famille, Rose, la cadette, âgée maintenant de dix-huit ans, et Claire, la dernière, encore gosse, qui venait de prendre son quinzième printemps.
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II
 
==II==
 
 
 
Après la formalité de la mairie et la cérémonie religieuse, la noce se dirigea vers la maison d'Anna. Les Taille avaient amené, de leur côté, un cousin d'âge, M. Sauvetanin, homme à réflexions philosophiques, cérémonieux et compassé, dont on attendait l'héritage, et une vieille tante, Mme Lamondois.
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<poem>
::Il est un pain béni qu'à la terre économe
::Il nous faut arracher d'un bras victorieux.
::C'est le pain du travail, celui que l'honnête homme,
::Le soir, à ses enfants, apporte tout joyeux.
::Mais il en est un autre, à mine tentatrice,
::Pain maudit que l'Enfer pour nous damner sema (bis)
::Enfants, n'y touchez pas, car c'est le pain du vice !
::Chers enfants, gardez-vous de toucher ce pain-là ! (bis.)
</poem>
 
 
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Le marié annonça : « Deuxième couplet » et le lança avec une énergie croissante :
 
 
<poem>
::Respect au malheureux qui, tout brisé par l'âge,
::Nous implore en passant sur le bord du chemin,
::Mais flétrissons celui qui, désertant l'ouvrage,
::Alerte et bien portant, ose tendre la main.
::Mendier sans besoin, c'est voler la vieillesse.
::C'est voler l'ouvrier que le travail courba (bis.)
::Honte à celui qui vit du pain de la paresse,
::Chers enfants, gardez-vous de toucher ce pain-là (bis.)
</poem>
 
 
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<poem>
::Dans ton simple réduit, ouvrière gentille,
::Tu sembles écouter la voix du tentateur !
::Pauvre enfant, va, crois-moi, ne quitte pas l'aiguille.
::Tes parents n'ont que toi, toi seule es leur bonheur.
::Dans un luxe honteux trouveras-tu des charmes
::Lorsque, te maudissant, ton père expirera ? (bis)
::Le pain du déshonneur se pétrit dans les larmes.
::Chers enfants, gardez-vous de toucher ce pain-là, (bis.)
</poem>
 
 
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Aussitôt une joie secoua les invités. Les visages redevinrent radieux. Et comme le père Touchard, qui n'avait rien vu, rien senti, rien compris, brandissait toujours son pain et chantait tout seul, en le montrant aux convives :
Chers enfants, gardez-vous de toucher ce pain-là,
 
 
toute la noce, électrisée en voyant apparaître les bouteilles coiffées d'argent, reprit avec un bruit de tonnerre :
::Chers enfants, gardez-vous de toucher ce pain-là.,
 
 
 
touteToute la noce, électrisée en voyant apparaître les bouteilles coiffées d'argent, reprit avec un bruit de tonnerre :
 
 
::Chers enfants, gardez-vous de toucher ce pain-là,.
 
[[Category:Nouvelles]]
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