« La Tentation (Laprade) » : différence entre les versions

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==__MATCH__:[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/109]]==
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/109]]==
 
 
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Laissent la harpe d’or languir entre leurs mains,
Et, du haut des soleils que l’azur nous dérobe,
Curieux et craintifs se penchent vers ce globe.glob
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/110]]==
<poem>
e.
Tels, du sommet des tours, dans les plaines, là-bas,
Les enfants des guerriers regardent les combats,
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C’est Nazareth, le toit d’un humble charpentier.
Un cep de ses rameaux l’embrasse tout entier,
Et l’ombre d’un figuier soir et matin dépassedépa
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/111]]==
<poem>
sse
Le mur qui du jardin enclôt l’étroit espace.
Là, se parlent, assis sur le banc des aïeux,
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Vous qu’attend Israël pour sauveur et pour roi,
Je voudrais, tout entier, vous retenir en moi.
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/112]]==
<poem>
Car vous êtes ma vie, ô mon fils ; il me semble
Qu’en ce paisible enclos nous grandîmes ensemble,
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Les pays, les autels pleurés par l’étranger.
Des plus secrets ennuis prompt à vous affliger,
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/113]]==
<poem>
Je vous parlais, déjà sérieuse et tout comme
Si vous portiez conseil et si vous étiez homme.
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Et tous vous écoulaient, étonnés et ravis.
Je pleurais, et bientôt vous nous avez suivis.
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/114]]==
<poem>
Or, mon cœur conservait ce qu’il venait d’entendre.
 
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Prit les mains de Marie entre ses mains divines,
Lui parla longuement d’un retour éternel,
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/115]]==
<poem>
Et partit revêtu du baiser maternel.
 
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Mais qu’aux élus le ciel montre pour les tenter,
Ces chastes biens à qui tout prophète renonce
Pour suivre un dur sentier de cailloux et de ronce.ro
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/116]]==
<poem>
nce.
Au voyage sanglant le fils de l’homme est prêt ;
Et, marchant au désert, traverse Nazareth
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Les bois tout d’émeraude et les froments tout d’or.
L’air se peuplait d’oiseaux. Fraîche, embaumée et tendre,
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/117]]==
<poem>
La campagne invitait le cœur à s’y répandre.
C’était la fenaison ; et du labeur commun
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La fête de la nuit s’y prolongeait encor.
Les conviés cherchaient la fraîcheur hors des salles.
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/118]]==
<poem>
Baignant leurs fronts fiévreux aux brises matinales,
Des couples nonchalants errent au bord des eaux.
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Derrière la montagne aux sinueux contours
Disparaissent déjà Nazareth et ses tours ;
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/119]]==
<poem>
Les bornes sur le sol déjà sont plus distantes ;
Plus rares, les maisons déjà font place aux tentes.
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Cet intime combat dont le ciel est l’enjeu,
Et que soutient en lui l’homme appuyé du dieu.
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/120]]==
<poem>
Il a connu ce toit où tant de paix se cache,
Un lien hospitalier dès longtemps l’y rattache,
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Et recevant du ciel des rejetons nombreux
D’un sort pareil au sien se flatterait pour eux !
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/121]]==
<poem>
Mais Dieu donne au prophète une loi plus sévère
Et lui défend les fleurs qui bordent son calvaire.
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Va-t-il se souvenir qu’il est né d’une femme ?
L’arbre qui sur le monde un jour doit dominer,
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/122]]==
<poem>
Dans cet étroit jardin va-t-il s’enraciner,
Et, n’offrant son appui qu’à cette jeune vigne,
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Ou pourquoi votre esprit, touchant notre matière,
Ne la peut-il, Seigneur, consumer tout entière ?
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/123]]==
<poem>
Comment de l’homme en vous est-il assez resté
Pour trembler et souffrir dans la divinité ?
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Prêt à tous les périls que Dieu dans ses desseins
Suscite à chaque pas sur la route des saints.
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/124]]==
<poem>
 
 
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Et, pour garder au Verbe un vase sans levain,
N’admettant rien en soi si ce n’est le divin.
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/125]]==
<poem>
 
Les oasis, tendant sous ses pas leurs embûches,
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Sur les branches bercés entre les pommes d’or,
Les oiseaux l’invitaient à cueillir ce trésor.
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/126]]==
<poem>
De leur plus frais carmin les rosiers voulaient luire.
Les lis s’étaient parés afin de le séduire
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L’orage, enfin, tâchait, en ébranlant son corps,
D’occuper sa grande âme aux choses du dehors.
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/127]]==
<poem>
 
Mais lui s’arme en priant d’une force paisible,
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Et connut, sans terreur ni mouvement superbe,
Qu’en toute plénitude il possédait le Verbe.
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/128]]==
<poem>
 
Divine région qui confine le ciel,
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C’est quand les sens vaincus meurent de leur défaite
Que Satan, plus hardi, visite le prophète,
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/129]]==
<poem>
Et parfois, du ciel même envahissant le seuil,
Creuse entre l’âme et Dieu l’abîme de l’orgueil.
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Il surgit de la lampe et des piliers du temple,
De l’austère cellule où le sage contemple.
Il se sert contre nous de nos meilleurs penchants ;
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/130]]==
<poem>
;
Il force à nous tenter même les fleurs des champs,
La colombe, le lis, créatures fidèles,
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Il roule sur le roc, ou sur les fleurs il glisse ;
Il s’allonge et grandit comme un nuage errant,
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/131]]==
<poem>
Autour de l’ennemi tourne en le resserrant ;
Il décrit lentement ses spirales infâmes
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Ce qui n’est pas de vous, dans l’âme et la nature,
N’est que mal ou néant et menteuse figure.
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/132]]==
<poem>
Tous les cœurs séparés de vous et qui croiront
Trouver en eux leur vie et leur vertu, mourront ;
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Reçut, étant si faible, une tâche trop forte.
Soufflez-moi, chaque jour, votre haleine de feu,
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/133]]==
<poem>
Car l’homme tremble en moi de faillir sous le Dieu.
Vous soutiendrez mon cœur, l’ayant fait votre vase.
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Mais, observant de loin que Jésus se prosterne,
Déjà l’Esprit d’orgueil goûte un triomphe interne ;
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/134]]==
<poem>
En son aveuglement, Satan s’est écrié :
« S’il était plus qu’un homme, il n’aurait pas prié ! »
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Et qu’ils empêcheront, te portant dans leurs mains,
Que ton pied ne se heurte aux pierres des chemins. »
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/135]]==
<poem>
 
Satan voulait sonder, en sa vieille imposture,
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Vois ce qu’on fait là-bas de tout lâche rêveur
Qui se dévoue au nom de saint et de sauveur.
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/136]]==
<poem>
Choisis, ou de régner ou de souffrir chez l’homme.
Promène tes regards de Babylone à Rome ;
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Car Satan lit au fond des âmes qu’il abuse ;
C’est à juger les cœurs qu’il met d’abord sa ruse :
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/137]]==
<poem>
Habile à préparer à chacun son écueil,
Dans l’homme il comprend tout… hors l’absence d’orgueil.
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Le sang des fils d’Adam coule pour tous les mondes,
Et Jésus, effaçant le sombre arrêt du dam,
Jésus saigne et combat pour tous les fils d’Adam.d’Ad
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/138]]==
<poem>
am.
 
Mais, du démon vaincu répandant la nouvelle,
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Et, de peur de l’orgueil, il ne nous fait savoir
Qu’assez de nos grandeurs pour engendrer l’espoir.
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/139]]==
<poem>
 
Or tous ceux des Esprits qu’en leurs sphères lointaines
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Autour du fils aîné rentré de la bataille,
Tel s’empresse, admirant son armure et sa taille,tai
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/140]]==
<poem>
lle,
L’essaim joyeux et fier des plus jeunes enfants,
Prenant son bouclier dans leurs bras triomphants,
Ligne 793 ⟶ 893 :
Au lutteur fatigué des combats du désert ;
A ses yeux, consolés par de riants prodiges
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/141]]==
<poem>
Ils venaient de Satan effacer les vestiges :
Et les noirs souvenirs que, même à son vainqueur,
Ligne 818 ⟶ 921 :
 
Dans l’âme humaine, ainsi, quand tout orgueil s’abdique,
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/142]]==
<poem>
Dieu lui prête souvent un regard fatidique,
Et fait voir de son ciel les vives profondeurs
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Cette Jérusalem nouvellement construite,
Aux murs de jaspe et d’or, aux douze fondements
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/143]]==
<poem>
Faits de douze couleurs, de douze diamants ;
Où jamais n’est entré rien de tout ce qui rampe,
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Et chacun te blasphème, ô sainte pauvreté !
Le sage même, épris des luttes qu’il surmonte,
T’appelle une douleur et le riche une honte.h
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/144]]==
<poem>
onte.
Eh bien ! moi, je te nomme un vrai présent du ciel :
Non, la haine en ton sein ne cuve pas son fiel,
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Humble renoncement fertile en pures joies,
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/145]]==
<poem>
Nul n’arrive au repos qu’en marchant sur tes voies ;
Par toi seul le désir, conservant tout son feu,
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Bienheureux entre tous ces aveugles divins
Qui mangent ton pain noir sur le bord des ravins !
</poem>
==[[Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/146]]==
<poem>
Le monde, après mille ans, et sans que rien l’en sèvre,
S’abreuve encor du miel échappé de leur lèvre.