« Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 2.djvu/103 » : différence entre les versions

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{{HdcerHors|Nature du sujet. An. 248-268.|ch10.1}}{{initiale|D|200}}{{sc2|EPUIS}} les [[:w:jeux séculaires|jeux séculaires]] célébrés avec tant de pompe par [[:w:Philippe l'Arabe|Philippe]], jusqu’à la mort de l’empereur [[:w:Gallien|{{corr|Gallien|Gallus]]}}, vingt ans de calamités désolèrent et déshonorèrent l’univers romain. Durant cette période désastreuse, dont tous les instans furent marqués par la honte et par le malheur, les provinces restèrent exposées aux invasions des Barbares, et gémirent sous le despotisme des tyrans militaires ; l’empire s’affaissait de tous côtés ; ce grand corps semblait toucher au moment de sa ruine. La confusion des temps et le manque de matériaux présentent d’égales difficultés à l’historien qui voudrait mettre un ordre suivi dans sa narration. Entouré de fragmens imparfaits, toujours concis, souvent obscurs, quelquefois contradictoires, il est réduit à recueillir, à comparer, à conjecturer ; et quoiqu’il ne lui soit pas permis de ranger ses conjectures dans la classe des faits, il peut suppléer au défaut des monumens historiques par la connaissance générale de l’homme et du jeu des passions, lorsque, n’étant retenues par aucun frein, elles exercent toute leur violence.
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{{HdcerHors|L’empereur Philippe.|ch10.2}}Ainsi l’on concevra, sans difficulté, que les massacres successifs de tant d’empereurs durent relâcher<section end="debut"/>
{{HdcerHors|L’empereur Philippe.|ch10.2}}Ainsi l’on concevra, sans difficulté, que les massacres successifs de tant d’empereurs durent relâcher