« La Dynamique de l’électron » : différence entre les versions

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La matière est tout entière formée d’électrons portant des charges énormes et, si elle nous semble neutre, c’est que les charges de signe contraire de ces électrons se compensent. On peut se représenter, par exemple, une sorte de système solaire formé d’un gros électron positif, autour duquel graviteraient de nombreuses petites planètes qui seraient des électrons négatifs, attirés par l’électricité de nom contraire qui charge l’électron central. Les charges négatives de ces planètes compenseraient la charge positive de ce Soleil, de sorte que la somme algébrique de toutes ces charges serait nulle.
 
Tous ces électrons baigneraient, dans l’éther. L’éther serait partout identique à lui-mômemême, et les perturbations s’y propageraient suivant les mêmes lois que la lumière ou les oscillations hertziennes ''dans le vide''. En dehors des électrons et de l’éther, il n’y aurait rien. Quand une onde lumineuse pénétrerait dans une partie de l’éther où les électrons seraient nombreux, ces électrons se mettraient en mouvement sous l’influence de la perturbation de l’éther, et ils réagiraient ensuite sur l’éther. C’est ainsi que s’expliqueraient la réfraction, la dispersion, la double réfraction et l’absorption. De même, si un électron se mettait en mouvement pour une cause quelconque, il troublerait l’éther autour de lui et donnerait naissance à des ondes lumineuses, ce qui expliquerait l’émission de la lumière par les corps incandescents.
 
Dans certains corps, les métaux par exemple, nous aurions des électrons immobiles, entre lesquels circuleraient des électrons mobiles jouissant d’une entière liberté, sauf celle de sortir du corps métallique et de franchir la surface qui le sépare du vide extérieur, ou de l’air, ou de tout autre corps non métallique. Ces électrons mobiles se comportent alors, à l’intérieur du corps métallique, comme le font, d’après la théorie cinétique des gaz, les molécules d’un gaz à l’intérieur du vase où ce gaz est renfermé. Mais, sous l’influence d’une différence de potentiel, les électrons mobiles négatifs tendraient à aller tous d’un côté, et les électrons mobiles positifs de l’autre. C’est ce qui produirait les courants électriques, et ''c’est pour cela que ces corps seraient conducteurs''. D’autre part, les vitesses de nos électrons seraient d’autant plus grandes que la température serait plus élevée, si nous acceptons l’assimilation avec la théorie cinétique des gaz. Quand un de ces électrons mobiles rencontrerait la surface du corps métallique, surface qu’il ne peut franchir, il se réfléchirait, comme une bille de billard qui a touché la bande, et sa vitesse subirait un brusque changement de direction. Mais, quand un électron change de direction, ainsi que nous le verrons plus loin, il devient la source d’une onde lumineuse, et c’est pour cela que les métaux chauds sont incandescents.