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</noinclude>quelques hommes du settlement étaient venus inspecter les lieux et s’assurer delà triste vérité. Mais, restait encore une chose inconnue, et c’était la plus importante : Qui avait fait le coup ? Ce n’était pas chose facile à savoir tout d’abord ; mais en cherchant un peu, nous avons trouvé, et alors mon plan a été bientôt fait. J’ai demandé une douzaine de volontaires, il en est venu cent ; et je n’ai eu que l’embarras du choix. J’ai pris de vieux chasseurs, trappeurs, settlers, qui connaissent à fond la guerre indienne, et qui savent par cœur tout le pays. Ce sont des phénix, mon cher lieutenant, des hommes impayables, des braves à tout poil. Vous voyez ce grand garçon qui a une bouche fendue jusqu’aux oreilles et des yeux en têtes d’épingle : il prétend que depuis dix-sept ans il toujours mangé de l’Indien cru pour son déjeuner, et que sa santé dépérirait s’il discontinuait ce régime. Du reste, c’est presque un sauvage, avec sa longue chevelure noire ; et s’il passe encore quelques mois sans se lessiver le visage on jurera qu’il est peint en guerre. Cet autre qui se balance sur ses jambes à côté de lui ; vous voyez son nez retroussé comme celui d’un Bull-dog, ses pieds qui ressemblent à des
</noinclude>quelques hommes du settlement étaient venus inspecter les lieux et s’assurer de la triste vérité. Mais, restait encore une chose inconnue, et c’était la plus importante : Qui avait fait le coup ? Ce n’était pas chose facile à savoir tout d’abord ; mais en cherchant un peu, nous avons trouvé, et alors mon plan a été bientôt fait. J’ai demandé une douzaine de volontaires, il en est venu cent ; et je n’ai eu que l’embarras du choix. J’ai pris de vieux chasseurs, trappeurs, settlers, qui connaissent à fond la guerre indienne, et qui savent par cœur tout le pays. Ce sont des phénix, mon cher lieutenant, des hommes impayables, des braves à tout poil. Vous voyez ce grand garçon qui a une bouche fendue jusqu’aux oreilles et des yeux en têtes d’épingle : il prétend que depuis dix-sept ans il a toujours mangé de l’Indien cru pour son déjeuner, et que sa santé dépérirait s’il discontinuait ce régime. Du reste, c’est presque un sauvage, avec sa longue chevelure noire ; et s’il passe encore quelques mois sans se lessiver le visage on jurera qu’il est peint en guerre. Cet autre qui se balance sur ses jambes à côté de lui ; vous voyez son nez retroussé comme celui d’un Bull-dog, ses pieds qui ressemblent à des