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j’ai demandé ce qu’étaient devenues ces riches bibliothèques qu’avaient rassemblées quelques amateurs distingues, et ces réunions savantes où l’on se plaisait à parler la langue d’Homère et de Platon. Pour toute réponse, on m’a montré deux presses mal entretenues, où, s’impriment des circulaires et une école pour les petits enfans. Tout ce que j’ai vu dans ce quartier si fameux, qui offrit longtemps aux étrangers une image de l’ancienne Bysance, m’a laissé de bien tristes pensées. De toutes les grandeurs du Fanar, il ne reste véritablement que le patriarche grec ; encore le successeur de Photius m’a-t-il apparu comme ces débris des vieux monumens qu’on vient visiter à Constantinople, comme cette colonne brulée, que j’avais vue la veille, entourée de minables échoppes et parmi les décombres d’un incendie.

Voilà, mon cher ami, bien des visites dans un jour ; je n’en fais pas autant à Paris dans une semaine. Tant de choses me passent sous les yeux que je n’ai guère le temps de les juger, encore moins de mettre de l’ordre dans mon récit. Il faudra vous contenter de mes impressions et de mes surprises exprimées à la hâte ; j’ai visité beaucoup d’autres personnages que je vous ferai connaître. Vous me dites, dans vos lettres, que vous m’avez suivi sur la carte, et que vous êtes comme un de mes compagnons de voyage ; il faut donc que vous m’accompagniez partout où il me plaira d’aller, et que